Hier, le groupe allemand RWE et l’office allemand anti-cartel ont trouvé un compromis dans le conflit qui les opposait.
En effet, l’autorité chargée de contrôler le respect de la concurrence outre-Rhin jugeait que les tarifs pratiqués pour les industriels par la société énergétique étaient « artificiellement gonflés« .
Depuis décembre 2006, l’Office allemand anti-cartel demandait au groupe allemand de baisser ses tarifs à l’industrie, qui incluaient les coûts de certificats de dioxyde de carbone (CO2), lesquels s’échangent depuis 2005 dans l’Union européenne, dans le cadre de l’application du protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette majoration des prix était considérée comme injustifiée pour l’autorité allemande.
Un compromis préférable à un conflit
D’après un communiqué du groupe énergétique, afin de mettre fin à ce conflit, RWE s’est engagé à mettre aux enchères à l’avenir l’électricité destinée aux industries les plus gourmandes en énergie. 6 300 mégawatts seront vendues entre 2009 et 2012 sur la base d’enchères trimestrielles ouvertes aux industriels européens.
L’Office allemand anti-cartel, en contre-partie, devrait abandonner la procédure pour abus de position dominante ouverte contre RWE. Dans son communiqué, le groupe allemand indique que « l’inclusion des coûts liés aux CO2 dans les prix n’est pas critiquable » mais « le compromis trouvé est préférable à un très long conflit juridique« .
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