« Le Progrès » de Lyon revient un rapport « alarmant » de la Direction régionale de l’industrie et de l’environnement (Drire) qui a effectué une première « photographie environnementale » des cours d’eau de la région Rhône-Alpes.
Ainsi, la vaste campagne de Recherche des rejets de substances dangereuses dans l’eau (RSDE) menée par la Drire l’an dernier a accouché de ses premiers résultats, et ceux-xi sont quelque peu alarmants. En effet, cadmium, mercure, benzo fluoranthène, nonylphénols, ont entre-autres été détectés dans les eaux des cours d’eau de la région, dont le Rhône.
On y a recensé 98 des 106 substances recherchées car classées prioritaire par la directive européenne de 2000, dont 20 jugées « substances dangereuses prioritaires » (SDP), sur laquelle ne figure d’ailleurs pas les PCB. Principaux responsables de cette pollution: les établissements industriels ou urbains de la région.
Le pire est peut-être à venir
Et on peut s’attendre à pire encore étant donné qu’il ne s’agit là que des premières révélations de l’étude menée. En effet, Pascal Simonin, le chef du pôle Risques chroniques de la Drire Rhône-Alpes confie au « Progrès » que « sur les quelques 50.000 installations classées, seules 500 ont été analysées en raison de leur localisation en milieu sensible, et cela nous a déjà pris trois années« .
L’analyse des rejets au sortir des stations d’épuration est tout aussi accablante. Sur les 83 stations visées par la campagne de la Drire, seules 11 présentent « un bon état chimique« . 44 d’entre elles ont été déclassées, certaines ayant révélé jusqu’à 13 substances figurant parmi les SDP. La liste des établissements concernés sera transmise prochainement à la préfecture afin d’envisager des arrêtés de fermeture.
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