Hier, le Conseil de Paris a adopté à l’unanimité le Plan climat de la ville de Paris présenté par Bertrand Delanoë, maire socialiste de la capitale. Ce dernier a indiqué à cette occasion que « Paris ne ratera pas ce rendez-vous ».
« L’urgence environnementale désigne le plus grand défi de ce siècle. (…) En deux siècles, la teneur en CO2 de l’atmosphère a augmenté de 30% alors qu’elle était restée stable pendant 1 000 ans« , a déclaré le maire de la capitale.
Pour faire face à ce « défi« , la ville souhaite réduire de 30% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) et la consommation énergétique du parc municipal d’ici à 2012. Elle envisage également d’atteindre 30% d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique du parc municipal. Sur l’ensemble du territoire parisien, l’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 25%, alors que l’objectif européen est de 20%.
Réduire la flotte municipale de véhicules
La ville souhaite également réduire de 10 % en 3 ans la flotte municipale de véhicules, acquérir des véhicules hybrides, faire disparaître dès l’année prochaine les sacs plastiques, réduire de 15% en 2020 la production de déchets… Depuis deux ans, l’office HLM de Paris réalise des constructions haute qualité environnementale (HQE).
« L’enjeu est de concilier exigence environnementale et création de richesses, car le développement durable peut être synonyme de créations d’emplois, notamment dans les éco-industries et l’habitat« , a déclaré Bertrand Delanoë. Françoise de Panafieu, chef de file de l’opposition UMP, a déclaré que « sur un tel dossier, il est indispensable de trouver des consensus qui dépassent les clivages traditionnels« .
Opposition mitigée
Pour l’UMP, le plan climat de Paris serait un texte qui « manque d’ambition, notamment pour l’habitat« , et « comporte des incohérences manifestes« . « Lancé bien tard« , il « arrive désormais trop tôt, car suspendu au Grenelle de l’Environnement« , a lancé Françoise de Panafieu. « Il n’est pas à la hauteur de l’enjeu historique que constitue la lutte contre le réchauffement climatique et est très souvent une opération de communication« , a-t-elle ajouté.
Marielle de Sarnez, du Modem, a estimé, quant à elle, que le texte allait « dans le bon sens« . Elle aurait quand même « préféré qu’il ressemble moins à un catalogue« . Elle a souligné « l’absence de chiffrage et de précisions » et noté que, concernant les transports, « rien d’efficace ne sera accompli dans l’agglomération sans coopération intercommunale« .
Yves Pozzo di Borgo, du Nouveau centre, a jugé que « le périmètre sur lequel la ville peut agir n’est pas pertinent« . La verte Nicole Azzaro a soutenu le plan climat. Elle souhaite qu’il aille plus loin, notamment pour l’approvisionnement en électricité de Paris.
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