Un rapport élaboré par le Comité des Sujets Energétiques du Conseil Argentin pour les Relations Internationales (CARI) intitulé « la situation des réserves d’hydrocarbures dans le monde, dans la région et en Argentine » détaille ce que les pays développés sont en train de mettre en place avec les énergies alternatives et quel est le scénario argentin.
Le rapport signale que les biocombustiles sont les plus développés, mais qu’il sera difficile d’atteindre l’objectif fixé par l’Union Européenne pour le biodiesel et le bioéthanol qui devraient représenter 5,75% de combustibles liquides d’ici 2010.
Concernant l’énergie éolienne, le rapport rappelle que celle-ci est de plus en plus installée en Europe: le Danemark, l’Allemagne et l’Espagne ont installé un dispositif fournissant 28.000 mégawatts. En comparaison, les Etats-Unis disposent de 6 800 mégawatts et l’Inde de 3.000 mégawatts. Selon ce même rapport, d’ici 2010, l’Europe aura 10,6% (75.000 mégawatts) de son énergie produit par l’éolien. L’énergie solaire, pour sa part, est la moins développée et peu utilisée pour générer de l’électricité.
Du côté du nucléaire, le rapport fait état de 400 réacteurs à travers le monde dont 58 en France qui produisent 78% de l’électricité. Aux Etats-Unis, le nucléaire n’en couvre que 20% avec 105 installations. La Chine possède 9 installations et en installera 21 d’ici 2020.
Le rapport souligne qu’en Argentine, la situation des réserves de pétrole et de gaz naturel devrait être considérée comme prioritaire, d’autant plus que la grande majorité des Concessions d’Exploitations dans le pays seront caduques en 2016.
L’Argentine présente une répartition géologique du pétrole et du gaz qui intéresse peu les investisseurs internationaux. Ceci est d’autant plus visible dans les secteurs à haut et très haut risque où manquent les infrastructures ou encore en pleine mer. Depuis plusieurs années, aucun gisement nouveau n’a été découvert pour permettre un retournement de situation. Ceci a entraîné une réduction de l’activité d’exploitation et engendré par conséquence la grave crise énergétique qu’a connu l’Argentine.
Ces circonstances freinent l’investissement des entreprises pétrolières qui souhaitent explorer dans des niveaux toujours plus profonds ou dans des zones toujours plus dangereuses.
BE Amérique Latine numéro 37 (24/09/2007) – Ambassade de France au Chili / ADIT http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/51122.htm
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