La tenue à Paris des premières Assises de l’agriculture bio, aujourd’hui, organisée par l’Agence Bio, Groupement d’Intérêt Public rassemblant les pouvoirs publics et les professionnels du secteur, est l’occasion pour le quotidien « Les Echos » de faire le point sur une filière qui s’efforce de rattraper son retard. En France, le bio ne représente en effet que 2% de la consommation alimentaire.
Alors que la France était l’un des pays précurseur en matière d’agriculture bio dans les années 80, elle se situe désormais dans les profondeurs du classements des pays européens. L’Italie passe largement devant la France avec une surface dédiée à l’agriculture bio quatre fois supérieure à celle de l’hexagone. En tête, l’Autriche avec 14,5% de sa surface agricole consacrée à la culture bio.
Or, à l’heure où la consommation de produits bio connait un réel engouement, la filière française ne suffit pas à satisfaire cette demande et la France se retrouve alors dans l’obligation de s’approvisionner à l’étranger.
Ces premières Assises de l’agriculture bio serait alors l’occasion de remobiliser la filière agricole pour l’orienter vers le bio. Déjà, Jean-Yves Fouché, le président de Biofournil confie aux « Echos » que « cette manifestation prouve que la filière est maintenant structurée autour d’opérateurs sérieux et qu’elle n’est plus un chapelet de petites exploitations atomisées« .
De même, Vincent Perrot, le délégué général de la fédération nationale d’agriculture bio (Fnab) annonce dans le quotidien que « le bio n’est plus une niche commerciale. Il doit être appréhendé comme le mode de production de l’avenir (.) Seule la volonté politique pourra imposer ce mode de production dans le futur« .
Début septembre, Michel Barnier, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, avait annoncé un plan à cinq ans qui prévoit davantage de moyens pour la formation et la recherche.
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