Deux ans après la pollution au kérosène survenue à l’aéroport Lyon Saint-Exupéry, les sols pollués n’ont quasiment pas été nettoyés.
Selon le quotidien « 20 minutes », l’Association contre l’extension et les nuisances de l’aéroport de Lyon-Satolas (Acenas) dénonce une situation qui évolue peu depuis la contamination des sols survenue en juillet 2005.
Il y a deux ans, la société Galys, l’exploitant du dépôt, s’était aperçu que 270 000 litres de kérosène venaient de s’infiltrer dans le sol et même dans la nappe phréatique située à environ 42 mètres de profondeur. Après avoir confiné le carburant pour éviter que les eaux souterraines soient contaminées, l’entreprise a pris immédiatement des dispositions pour contenir la pollution.
La société avait mis en place un puits de pompage, ainsi qu’un suivi de la qualité des eaux souterraines. Galys avait également annoncé qu’elle dépolluerait les sols dans un délai de six mois.
« Les moyens (…) sont insuffisants »
« En juillet dernier, les autorités nous ont annoncé, de façon un peu gênée, que seulement 24 000 litres avaient été puisés. Nous avions demandé à l’aéroport de faire un point sur la situation. A ce rythme-là, on en a encore pour dix ans« , a expliqué Michel Transy, vice-président de l’Acenas.
Philippe Lambert, chargé de communication chez British Petroleum (BP), l’un des partenaires de Galys, a déclaré : « Notre objectif consiste à utiliser les techniques les plus performantes et cela prend du temps« . Selon lui, un million d’euros a déjà été investi, et deux autres millions devraient être débloqués.
Pour Hélène Blanchard, vice-présidente Vert à la région Rhône-Alpes, « les moyens techniques et financiers utilisés sont insuffisants. La volonté n’est pas là« .
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