Bien qu’il n’y ait eu aucun événement significatif de niveau 1 depuis trois ans au centre de stockage de déchets nucléaire de Soulaines, dans l’Aube, ce dernier serait accusé d’être responsable des problèmes de thyroïde.
Il y a un an, des rejets diffus et non maîtrisés de tritium ont été mis en évidence par la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (CRIIRAD). D’après les inspecteurs de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), ces rejets sont « insignifiants et en dessous des normes admises« .
Selon le quotidien « L’Est-Eclair », « ces rejets existaient depuis 14 ans alors même que l’Andra (Agence national pour la gestion des déchets radioactifs) avait assuré que le centre de Soulaines ne devait rien rejeter« .
Problèmes de thyroïde
« Il y a cinq fois plus de cancers de la thyroïde dans onze villages haut-marnais par comparaison avec les chiffres du registre des cancers Marne-Ardennes« , a déclaré Michel Gueritte, président de l’association Qualité de vie à Ville-sur-Terre. Ce dernier estime à 550, le nombre de personnes malades de la thyroïde à Bar-sur-Aube, soit environ 1% de la population barsurauboise.
Selon les pharmaciens de la région, les ventes de Lévothyrox, un médicament utilisé pour traiter l’hypothyroïdie, augmenteraient de façon exponentielle. Pour le directeur de l’ASN, ceci reste à être démontré par une étude sanitaire fiable.
Enquête épidémiologique
Afin d’en savoir plus, la Commission locale d’information (CLI) de Soulaines a demandé qu’une enquête épidémiologique soit réalisée. Pour la Direction des affaires sanitaires et sociales (DDASS), le bassin de Bar-sur-Aube n’est pas suffisant pour mener une enquête fiable.
« Les enquêtes épidémiologiques sur des petites populations ne donnent pas grand-chose. Il est en revanche possible de faire une étude d’évaluation des risques sanitaires sous réserve de disposer de chiffres de comparaison« , a déclaré un médecin de la Cellule interrégionale d’épidémiologie (CIRE) de Nancy.
Selon le quotidien, « une réunion réunissant des élus, des experts de la DDASS, de la CIRE et de l’Institut national de veille sanitaire (INVS) » devrait avoir lieu d’ici une quinzaine de jours à Soulaines. L’objectif sera de « déterminer l’opportunité ou non de lancer une étude, et si oui, de savoir quel type d’étude« .
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