C’est hier que se tenait à l’Assemblée nationale le débat parlementaire (sans vote) sur le Grenelle de l’environnement. A cette occasion, Jean-Louis Borloo, le ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables a tenu à rappeler que « le Grenelle est un point de départ et à toutes les étapes, le Parlement et ses commissions seront associés ».
Jean-Louis Borloo, entouré des ministres de l’Agriculture, Michel Barnier, et des Transports, Dominique Bussereau, ainsi que de sa secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a tenu à réaffirmé qu’en matière d’environnement, « il faut une rupture puissante, forte, radicale mais responsable ». « Quoiqu’il arrive, nous sommes déterminés. Il y a des conservatismes, je suis déterminé à les surmonter, mais je ne suis pas déterminé à aller sur toutes les surenchères ».
La fiscalité ne sera pas une variable d’ajustement budgétaire
Après avoir présenté les quatre programmes prioritaires, à savoir, le bâtiment, les eaux, l’évolution « raisonnée » de l’agriculture et le programme paysage et biodiversité, il a évoqué son rêve de voir un jour « sur chaque produit, à côté de son prix, un prix écologique« . Mais, il rappelle cependant que la protection de l’environnement ne doit pas servir de prétexte à « une hausse globale de la fiscalité« : « je refuse de faire de la fiscalité écologique une variable d’ajustement budgétaire« .
Jean Dionis du Séjour, député du Nouveau centre a été le premier à se réjouir de cette mesure, mais s’inquiète tout de même du cout de toutes ces mesures, arguant que « la fiscalité verte est plus facile à dire qu’à faire« . De même , son collègue Jean-Christophe Lagarde s’est également montré très dubitatif, « que l’on nous fasse pas croire que cela ne coûtera rien, que cela ne changera rien, que cela ne sera pas parfois un peu désagréable« . Il propose alors de « surtaxer ce qui est polluant et de défiscaliser ce qui ne pollue pas« .
Des encouragements venus de la gauche
Du côté des Verts, il est vrai peu présents à l’Assemblée , Yves Cochet a souhaité « bonne chance » au ministre précisant qu’il « suivrait de très près les négociations finales et les arbitrages qui seront donnés » par le gouvernement.
Philippe Martin, député PS , a tenu lui aussi à apporter son soutien à Jean-Louis Borloo. « Nous souhaitons le succès de ce Grenelle de l’environnement: on ne peut pas laisser le temps agir à notre place« . Il demande également une « loi de programmation et des financements dans la durée pour crédibiliser les mesures. Si tel n’était pas le cas, votre Grenelle de l’environnement se transformerait en Groenland de l’environnement« .
La conclusion revient tout de même à Jean Dionis de Séjour qui, en cette période de Coupe du monde de rugby, s’est adressé ainsi à Jean-Louis Borloo: « Monsieur le ministre, vous avez fait une bonne première mi-temps, mais l’important c’est de gagner le match! ».
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