Le procureur du tribunal correctionnel de Brest a requis hier une amende de 400.000 euros à l’encontre du capitaine chimiquier marocain, l’Al-Farabi, pour pollution volontaire au large de la Bretagne le 26 septembre 2006.
Le 26 septembre 2006, un avion de la Marine nationale repère une nappe d’hydrocarbures de 19km de long par 50 m de large dans le sillage du chimiquier marocain Al-Farabi, au large de la pointe bretonne de Penmarc’h, dans le Finistère.
René Kerébel, chef du centre brestois de sécurité des navires a expliqué devant la cour que sur les bateaux de ce type, il existe toujours une pompe de cale destinée à évacuer les eaux polluées des cales directement dans la mer. Or, un tel système « ne doit plus servir et la pompe aurait du être condamné« . Ce dispositif est en effet interdit par la réglementation internationale.
Le capitaine du bateau réfute quant à lui tout rejet volontaire. Selon son avocat, il pourrait « s’agir d’une avarie, une fuite d’huile passée inaperçue de l’équipage« .
Le procureur Xavier Tarabeux s’est quant à lui estimé convaincu que le « système de déversement direct des eaux de cale » a été utilisé et il requiert une amende de 400.000 euros, « une peine sévère mais justifiée au regard de la volonté délibérée de polluer« .
Le jugement a été mis en délibéré au 12 décembre.
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