Selon l’étude de chercheurs français et brésiliens, poux, punaises, moustiques et autres insectes buveurs de sang utilisent la chaleur pour repérer nos vaisseaux sanguins et ainsi piquer au bon endroit.
Les chercheurs se demandaient comment faisaient les insectes se nourrissant de sang pour localiser les vaisseaux sanguins sous la peau. L’étude portant sur des punaises « hématophages » leur a permis de répondre à leurs interrogations.
Les chercheurs de l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte du Centre national de la recherche scientifique (CNRS)/Université de Tours et d’institutions brésiliennes (la Fondation Oswaldo Cruz et l’Université fédérale de Minas Gerais) viennent ainsi de démontrer le rôle essentiel de la chaleur dans la localisation des vaisseaux sanguins par les insectes.
En observant les punaises, les chercheurs ont remarqué qu’elles dirigeaient directement leur trompe vers un vaisseau sanguin, sans que cette trompe soit entrée en contact au préalable avec la surface de la peau.
Différences de température
Sur la peau, il y a des différences de température. Partant de l’hypothèse que les insectes repèrent les vaisseaux sanguins grâce à la différence de température, les chercheurs ont conçu un système de peau artificielle, composé d’une plaque métallique dont la température peut être contrôlée à volonté et d’un fil métallique (simulant un vaisseau) dont la température peut également être contrôlée et maintenue supérieure à celle de la plaque.
Confrontés à ce modèle de peau artificielle, les insectes réagissent de la même manière qu’avec la peau d’un être vivant. Ils dirigent leur « proboscis » (trompe de l’insecte) directement vers le fil qui est plus chaud que la plaque métallique.
Rôle prédominant des antennes
« Les antennes des punaises jouent un rôle prédominant dans cette sensibilité à la chaleur« . Confrontés au système de peau artificielle, les chercheurs ont noté que « les insectes ne possédant qu’une seule antenne ont raté la cible » et que « ceux privés des deux antennes se sont avérés incapables de piquer« .
Selon le CNRS, les « résultats ont permis aux chercheurs de proposer l’idée que ce sont les antennes qui guident la trompe lors de la piqûre« .
Ce travail permet ainsi de comprendre le mécanisme fondamental de l’alimentation des insectes hématophages, mais aussi d’illustrer la manière dont certains parasites, tel le plasmodium de la malaria, pénètrent dans le torrent sanguin.
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