L’année 2007 constitue une année charnière pour le terminal de réception de gaz naturel liquéfié (GNL) à Zeebrugge. Le terminal fête en effet ses 20 ans d’existence en tant que pierre angulaire de la sécurité d’approvisionnement en gaz naturel en Belgique. Cette année, le site de Zeebrugge a également accueilli son 1000e méthanier. Parallèlement, les travaux en vue du doublement de sa capacité touchent à leur fin.
Depuis la création du terminal GNL voici 20 ans, la consommation de gaz naturel en Belgique a presque doublé, passant de 8 à 17 milliards de mètres cubes par an. Au cours de cette période, quelque 70 milliards de mètres cubes de gaz naturel ont été injectés dans le réseau depuis le terminal. En moyenne, le gaz passant par le terminal représente environ 30 % de l’approvisionnement du marché belge.
La diversification des sources est également un gage de la sécurité d’approvisionnement qu’offre le terminal : l’installation peut recevoir du GNL provenant de tous les pays producteurs. Jusqu’en avril 2007, la majeure partie du GNL provenait d’Algérie, avant que le Qatar n’occupe la première place. Mais le terminal a accueilli aussi des méthaniers en provenance du Nigéria, d’Oman, d’Australie, de Trinidad, d’Égypte et de Malaisie.
Sur le plan de la sécurité, le terminal GNL à Zeebrugge présente un excellent bulletin. Depuis sa mise en service, aucun accident causé par le GNL ou le gaz naturel n’a été à déplorer. Il est vrai que l’entreprise a accordé beaucoup d’importance à la sécurité lors de la construction des installations : en de nombreux points, les normes de sécurité en vigueur sont plus sévères que les prescriptions internationales en la matière. Chaque année, des spécialistes du GNL en provenance du monde entier se pressent au terminal pour examiner de plus près les dispositifs de sécurité.
Zeebrugge : pôle d’attraction
Livrant une concurrence farouche aux opérateurs des pays voisins, Fluxys a réussi à faire de Zeebrugge un puissant pôle d’attraction pour de nouveaux projets et à positionner la Belgique comme un point d’ancrage sur la carte européenne du gaz naturel. Ainsi, Fluxys tire parti de chaque nouveau flux gazier international passant par Zeebrugge pour renforcer la sécurité d’approvisionnement et la diversification des sources sur le marché belge.
La canalisation sous-marine Zeepipe, qui relie Zeebrugge aux champs gaziers norvégiens de Troll et de Sleipner en mer du Nord, est entrée en service en 1993. Parallèlement, la canalisation Zeebrugge-Blaregnies est entrée en activité pour assurer le transit du gaz naturel norvégien vers la France. En 1998, la canalisation sous-marine Interconnector entre Bacton et Zeebrugge est entrée en service, reliant pour la première fois le réseau de gaz naturel du Royaume-Uni à l’Europe continentale. Au même moment, Fluxys a inauguré la canalisation RTR reliant Zeebrugge aux réseaux néerlandais et allemand.
La nouvelle combinaison de flux gaziers en provenance de Norvège, du Royaume-Uni et des sources GNL a conduit Fluxys à créer le Hub de Zeebrugge. Il est aujourd’hui le marché de gaz naturel à court terme le plus important d’Europe continentale. A l’heure actuelle, Fluxys continue à faire de ce rôle de plaque tournante de Zeebrugge son principal atout. La Norvège évalue ainsi la possibilité d’exporter davantage de gaz naturel en Europe occidentale. Fluxys met tout en oeuvre pour présenter aux producteurs norvégiens les avantages de Zeebrugge en tant que point d’atterrage pour une canalisation sous-marine supplémentaire.
Un rôle international
Les nouveaux contrats de réservation de capacités conclus en 2004 prévoient un doublement de la capacité du terminal. Les travaux d’extension de la capacité, qui représentent un investissement total de 165 millions d’euros, touchent à leur fin. Ces travaux comprennent la construction d’un quatrième réservoir de stockage GNL et d’installations de regazéification supplémentaires. Le quatrième réservoir fera passer la capacité de stockage au terminal à un volume d’environ 3 méthaniers. Les nouvelles installations de regazéification, quant à eux, porteront la capacité d’émission à un niveau tel qu’une cargaison de GNL pourra être injectée dans le réseau en environ deux jours. À titre d’exemple, 1 méthanier correspond à peu près au volume de gaz naturel qu’une ville de taille moyenne utilise annuellement pour cuisiner et se chauffer.
Grâce à cette extension de capacité, le terminal conforte sa position de porte d’accès du GNL vers les marchés environnants sur le Continent et au Royaume-Uni. Ce nouveau rôle international a également un impact positif sur le marché belge. Il signifie un renforcement de la sécurité d’approvisionnement et soutient également le développement d’une concurrence accrue. En effet, une augmentation des volumes de GNL peut contribuer à la liquidité du Hub de Zeebrugge, et une plus grande liquidité a un impact positif sur le fonctionnement du marché.
Connaître les besoins futurs en capacité
Afin de pouvoir offrir, à l’avenir, la capacité souhaitée par le marché, Fluxys organise des consultations internationales. Fluxys en a lancé une fin avril en vue d’évaluer l’intérêt pour la réservation de nouvelles capacités de transit à long terme de gaz naturel via la Belgique en direction de la France. Fin de cette année, une nouvelle consultation du marché sera mise sur pied pour évaluer l’intérêt que pourraient susciter des capacités supplémentaires au terminal. Une étude de faisabilité préliminaire démontre en effet que, conformément au plan stratégique développé pour le port de Zeebrugge, la capacité du terminal GNL pourrait encore être renforcée après la présente extension.
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