Selon le quotidien « La Tribune » paru aujourd’hui, il serait peu probable que la France parvienne à atteindre ses objectifs de réduction des émissions de CO2 d’ici à 2050.
« La commission énergie du Centre d’analyse stratégique (ex-Plan) doute des capacités de la France à diviser ses émissions de CO2 par quatre d’ici à 2050. Une division par 2,1 ou 2,4 serait ‘déjà très ambitieuse’« , a indiqué le quotidien financier.
La commission Energie, présidée par Jean Syrota, a remis au Premier ministre début avril 2007 un rapport d’orientation, conformément au calendrier prévu, faisant état des éléments historiques, du diagnostic actuel et des perspectives à moyen terme (à l’horizon 2020) ainsi que des recommandations pour la politique française de l’énergie.
Diviser ses émissions de CO2 par 2,1
« Le rapport final, qui doit être publié cette semaine, risque de faire désordre à quelques semaines de la grand-messe du Grenelle de l’environnement« , a ajouté La Tribune. « Si on le croit (le rapport), avec la meilleure volonté du monde, la France pourrait diviser ses émissions de CO2 par 2,1 d’ici à 2050, voire par 2,4. Mais certainement pas par 4, comme la loi énergie du 13 juillet 2005 le préconise« .
Selon les experts qui ont participé à la rédaction du rapport, il serait impossible d’atteindre les objectifs fixés par la France. « A l’horizon 2050, compte tenu des besoins de croissance, il est apparu difficile d’obtenir mieux qu’un facteur 2, sauf à s’engager dans des ruptures technologiques qui n’ont pas été retenues parce qu’elles ont paru peu probables« .
Diminuer les émissions de CO2
Le Centre d’analyse stratégique propose une série de mesures pour diminuer les émissions de CO2. « Les mesures les plus « ambitieuses » visent l’automobile avec la limitation des émissions de CO2 des véhicules neufs à 120g/km d’ici à 2012, ce qui favorise plutôt les constructeurs français« , a indiqué le quotidien. « La vignette devrait être rétablie et proportionnelle aux tonnes de CO2 émises par véhicule« .
Jean Syrota propose « de limiter les avantages fiscaux aux équipements les plus performants comme les chaudières à condensation« , suggère retarder l’investissement dans les biocarburants et de relancer l’hydraulique.
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