A l’occasion d’une interview accordée à « La Tribune », Jean-Michel Lemetayer, le président de la FNSEA, s’est dit prêt à accepter un gel provisoire des OGM et attendre le vote d’une loi clarifiant leur exploitation.
Le président de la FNSEA se déclare prêt « à un compromis politique sur les OGM« . Jean-Michel Le Metayer tient tout de même à préciser que cela ne signifie en rien que la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles se rallie au mouvement des anti-OGM.
La FNSEA se déclare juste prête « à accepter le principe d’une gel des OGM jusqu’au vote d’une loi permettant de clarifier leur statut et les conditions de leur exploitation en France« . Le compromis accepté n’est donc que provisoire. et ne sera accepté que si les autorités « engagent rapidement le débat sur une loi« .
Une loi avant le printemps prochain
Interrogée par l’Associated Press, la FNSEA a ajouté jeudi que cette loi serait uniquement acceptable « dans la mesure où (elle) prendrait effet avant le prochain printemps« , c’est-à-dire la période des prochains semis de maïs OGM, les seuls OGM autorisés en France. Aucune culture OGM ne serait donc empêchée par ce gel de quelques mois.
Bien évidemment du côté des associations anti-OGM on se réjouit d’une telle déclaration. Ainsi, Lylian Le Goff de France Nature Environnement précise que cette décision est « exactement ce que l’on demandait« .
La pierre d’achoppement du Grenelle
Pour rappel, la question des OGM constitue l’un des désaccords importants des discussions du Grenelle de l’environnement. Fin septembre, la FNSEA avait quitté le groupe de travail consacré à ce sujet après la publication de propos tenus par Jean-Louis Borloo, selon lesquels le gouvernement préparait un gel de la commercialisation des semences OGM tout en autorisant la poursuite de recherches en laboratoire. Le ministre de l’Environnement avait ensuite assuré que rien n’était tranché.
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