Demain, une manifestation nationale sera organisée à Paris par la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (Fnath) et l’Association nationale de défense des victimes de l’amiante (Andeva). La principale revendication sera une meilleure indemnisation des victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles.
« Le premier mot d’ordre sera l’obtention d’une indemnisation intégrale des victimes du travail« , a indiqué Arnaud de Broca, secrétaire général de la Fnath, l’association des « accidentés de la vie« . « Contrairement à toutes les autres victimes, les accidentés du travail ne bénéficient pour l’instant que d’une réparation forfaitaire et ne sont donc pas indemnisés de tous leurs préjudices« .
« Il est absolument injuste qu’au XXIe siècle, on puisse avoir des blessures ou une altération de sa santé sans en être indemnisé de toutes les conséquences« , a déclaré François Desriaux, président de l’Andeva. « Cette manifestation des victimes d’accidents du travail et des maladies professionnelles est centrée uniquement sur la question des risques professionnels« , ont rappelé les deux associations.
En début d’année, la Fnath et l’Andeva avaient appelé les syndicats à ne pas signer le protocole d’accord sur la prévention, la tarification et la réparation des risques professionnels, négocié entre les partenaires sociaux. Seules la CFE-CGC et la CGT n’ont pas signé le texte.
Supprimer les franchises médicales
Les deux associations reprochent à ce texte « de maintenir la réparation forfaitaire » et de « porter en germe une remise en cause de la « faute inexcusable » de l’employeur« . L’enjeu de la mobilisation est maintenant pour elles qu’il ne soit pas transposé dans une loi.
La manifestation de demain, « a également pour mot d’ordre la suppression des franchises médicales, en ce qu’elles portent gravement atteinte au droit à la gratuité des soins des victimes de risques professionnels et revient à leur imposer de financer eux-mêmes leur réparation« , a expliqué Michel Parigot, vice-président de l’Andeva.
La Fnath et l’Andeva ont également demandé à l’Etat d’écouter davantage les associations de victimes en matière de prévention des risques professionnels.
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