Il n’y a pas que les émissions de CO2, principal gaz responsable du réchauffement climatique, qui sont dangereuses. Il existe d’autres polluants dans l’air que nous respirons chaque jour qui sont tout aussi néfastes pour notre santé.
Pour le groupe « santé » du Grenelle de l’environnement, qui a travaillé sur les mesures visant à instaurer un environnement respectueux de la santé, l’ozone, le dioxyde d’azote, et microparticules des diesels posent problème. En effet, l’ozone (O3) peut avoir une incidence sur les poumons, les voies respiratoires et les yeux et peut également accroître la susceptibilité d’une personne aux allergènes qu’elle respire. Le dioxyde d’azote (NO2) peut réduire la fonction pulmonaire et accroître le risque de symptômes respiratoires tels que la bronchite aiguë, la toux et les glaires, en particulier chez les enfants.
Les microparticules des diesels, responsables de maladies cardio-vasculaires, favorisent les cancers du poumon. Les particules les plus dangereuses pour la santé sont celles ayant un diamètre inférieur ou égal à 2,5 microns (PM2,5). L’exposition aux PM2,5 peut entraîner divers troubles graves de la santé, voire le décès prématuré. Les personnes souffrant d’asthme, d’une maladie cardiovasculaire ou respiratoire, ainsi que les enfants et les personnes âgées sont les plus sensibles aux effets de ces particules.
Respecter les réglementations existantes
Le groupe « santé » souhaite que les réglementations existantes soient respectées pour l’ozone et le dioxyde d’azote. Il demande également que soient imposés de nouveaux objectifs pour les particules fines. A ce jour, il n’existe pas de seuil réglementaire pour ces polluants, mais l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) préconise de ne pas dépasser les 10 microgrammes/m3. Le groupe 3 demande que soit fixé pour les particules fines, un objectif à terme de 10 microgrammes/m3, avec comme première étape, dont la date est à fixer, 15 microgrammes/m3 (seuil appliqué aux Etats-Unis depuis 10 ans).
Les principaux émetteurs de polluants sont l’industrie et, surtout, le trafic automobile. Pour réduire les quantités de particules présentes dans l’air, le groupe 3 du Grenelle de l’environnement propose d’agir à la fois sur les sources fixes (chauffage individuel, collectifs, chaudières industrielles) en renforçant les normes minimales, et les sources mobiles, c’est-à-dire les véhicules diesel.
Mercredi dernier, l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) demandait à l’Europe de prendre des mesures pour lutter contre la pollution. Selon son dernier rapport, « les niveaux actuels, surtout d’oxyde d’azote, de particules fines et d’ozone au sol, réduisent l’espérance de vie moyenne dans les pays d’Europe occidentale et centrale de près d’un an et compromettent la croissance des enfants« .
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