Selon une étude réalisée par le groupe de recherche Topaase (toxicologie des polluants atmosphériques aérothermochimie santé environnement), l’air de l’habitacle des voitures est plus pollué que l’air ambiant.
Menée sur 6 000 kilomètres dans l’agglomération rouennaise, en Seine-Maritime, et en Ile-de-France à l’aide d’une voiture spécialement équipée, cette étude démontre que « l’habitacle du véhicule est une enceinte très fortement polluée et ne représente en aucun cas une protection contre la pollution extérieure« .
« Les concentrations sont plus élevées à l’intérieur de la voiture que sur le trottoir« , a expliqué lundi Jean-Paul Morin, chercheur à l’Inserm et coordinateur de cette étude commandée par l’Agence française de sécurité sanitaire et de l’environnement au travail (Afsset).
Concentrations supérieures aux valeurs limites
Les chercheurs du groupe Topaase, qui étudie la qualité de l’air depuis dix ans, ont mené cette étude 1er mai au 14 juillet. Topaase. Les mesures effectuées dans la voiture (particules, monoxyde d’azote, dioxyde d’azote, ozone) ont été comparées à celles des stations de surveillance de la qualité de l’air.
« A Paris, l’habitacle d’un véhicule inséré dans le trafic automobile montre, par exemple pour le dioxyde d’azote (NO2), des concentrations moyennes généralement supérieures aux valeurs limites fixées par les directives européennes« , soit 230 microgrammes/m3, a indiqué cette étude.
« Plus le véhicule que vous avez devant vous est fortement émetteur, plus vous êtes pollué« , a précisé Jean-Paul Morin. Le fait de suivre un autobus ou un poids-lourd est plus déterminant que la densité du trafic automobile et le suivre de très près est encore plus déterminant.
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