L’Union Française de l’Electricité (UFE) présente ses propositions dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, en insistant sur le développement indispensable de l’hydroélectricité.
Dans le cadre de la consultation publique ouverte suite à la publication des rapports des groupes de travail du Grenelle de l’Environnement le 27 septembre 2007, l’Union Française de l’Electricité a fait part de ses propositions d’actions au Ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables.
Parallèlement aux réflexions du groupe de travail n°1 « Lutter contre les changements climatiques et maîtriser l’énergie », l’UFE a identifié trois leviers d’action permettant de renforcer le rôle de l’électricité dans la lutte contre le changement climatique.
Réduire les émissions de CO2
Ces leviers sont la promotion d’une production faiblement carbonée, la réalisation d’économies d’énergie dans l’ensemble des secteurs de consommation, et le transfert de consommation d’énergies carbonées vers les énergies décarbonées. Dans ce cadre, les propositions d’actions de l’Union Française de l’Electricité sont les suivantes :
Dans le bâtiment :
– Fixer des exigences en terme d’émissions de CO2 dans la réglementation thermique des bâtiments, afin de promouvoir l’efficacité énergétique des bâtiments ;
– Favoriser le développement rapide des compteurs intelligents, afin de renforcer la maîtrise de la consommation d’énergie ;
Dans les transports :
– promouvoir le développement des véhicules hybrides et électriques à un prixabordable pour le consommateur, afin de renforcer la réduction des émissions de CO2 du secteur ;
Dans la filière énergétique :
– renforcer les filières de production d’électricité sobres en CO2, notamment l’hydroélectricité, en inscrivant l’hydraulique à haute qualité écologique comme contribution majeure à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ;
– développer la technique de capture, transport et stockage du CO2.
Développement de l’hydroélectricité
L’Union Française de l’Electricité s’inquiète des conclusions du groupe de travail n°2 « Préserver la biodiversité et les ressources naturelles », en matière d’hydroélectricité. Les professionnels de l’hydroélectricité réunis au sein de l’UFE sont prêts à s’engager dans le développement de l’hydroélectricité tel que proposé par le groupe de travail n°1 (2500 MW à l’horizon 2020). Bénéficiant du soutien majoritaire des riverains et de coûts de développement dans la plupart des cas, des plus modérés parmi les énergies renouvelables, l’hydroélectricité demande, pour se développer, un accompagnement économique et une simplification des procédures d’autorisation.
Or, la proposition du groupe de travail n°2 va à contresens du dialogue nécessaire entre les parties prenantes qui permettra seul d’atteindre les objectifs ambitieux, conciliant la production d’énergie renouvelable et l’amélioration de la biodiversité :
– Poser comme principe l’effacement des obstacles les plus problématiques, revient à nier la logique de la loi, de la nécessaire conciliation des usages de l’eau et le principe de la directive cadre sur l’eau selon lequel toute mesure à prendre doit résulter d’une analyse coût – efficacité.
– Réduire de 50 % les masses d’eau « déclassées » par l’hydromorphologie paraît également contraire aux principes fondamentaux de développement durable de la directive cadre sur l’eau et d’intégration des politiques européennes.
La proposition du groupe de travail n°2 conduirait, si elle était retenue, à donner le signal de la régression de la production hydroélectrique en France, au moment où il faut renforcer les démarches de concertation, pour donner un cadre à son développement indispensable à la lutte contre l’effet de serre et en faire une énergie éco-renouvelable.
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