En visite lundi chez GDF, dans l’Oise, Nicolas Sarkozy a remis en cause la nature de la fusion entre Suez et GDF. Le chef de l’Etat a évoqué «une nationalisation de Suez et pas une privatisation de GDF».
Selon le quotidien « La Tribune » paru lundi, en visite sur le site de stockage de GDF à Gournay-sur-Aronde, dans l’Oise, Nicolas Sarkozy aurait expliqué que le rapprochement entre Suez et GDF était « une nationalisation de Suez, et pas une privatisation de GDF« .
Le président de la République aurait ajouté que « l’Etat restera de loin le premier actionnaire de GDF». En effet, il est prévu que l’Etat possède 35% au capital du nouveau groupe. Si l’on prend en compte le pacte d’actionnaires auquel participe la Caisse des dépôts et consignations (CDC), l’Etat serait détenteur de 42% du capital de GDF Suez. Le chef de l’Etat a également indiqué qu’il n’était « pas exclu que l’Etat se renforce au capital du nouveau groupe« .
L’AMF saisie
Colette Neuville, présidente de l’Association des actionnaires minoritaires (Adam) a indiqué qu’elle allait saisir l’Autorité des marchés financiers (AMF) après les déclarations de Nicolas Sarkozy. L’Association des actionnaires minoritaires estime que l’Etat actionnaire doit proposer une offre de retrait aux actionnaires de Suez.
Cette « sortie » présidentielle suscite questionnement et inquiétude sur les volontés précises de l’Etat dans cette fusion dans la nature demeure encore floue.
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