Le groupe énergétique Eni et la compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) ont signé un accord pour prolonger l’activité de la société italienne en Libye. Au total, environ 28 milliards de dollars seront investis sur dix ans.
Le groupe Eni a signé mardi avec la société libyenne NOC un accord « stratégique » qui lui permet de prolonger de vingt-cinq ans son contrat d’approvisionnement en gaz et pétrole, jusqu’en 2042 au plus tôt. Un investissement commun de 28 milliards de dollars sera réalisé sur dix ans.
Selon Paolo Scaroni, administrateur délégué d’Eni, le groupe énergétique italien prendra en charge la moitié de ces investissements ainsi que 800 millions de dollars sur sept ans afin d’augmenter ses capacités de production. Eni et NOC exploreront ensemble de nouveaux sites près de leurs champs pétroliers traditionnels en Libye et continueront à exploiter le champ offshore NC41.
20% de la production du groupe
Dans le gaz, Eni va accroître ses capacités d’exportation en augmentant de 3 milliards de m3 par an la capacité du gazoduc Greenstream qui relie les côtes libyennes à la Sicile. « La Libye est un pays fondamental pour nous. Nous y sommes le premier opérateur et notre rôle s’y est renforcé dans le temps« , a ajouté Paolo Scaroni. Ce pays « représente beaucoup plus que Kashagan« , le gisement pétrolier géant au Kazakhstan à l’origine d’un différend entre le groupe italien et le gouvernement kazakh, a précisé le patron d’Eni.
20 % de la production d’Eni provient de Libye, soit entre 280 000 et 290 000 barils équivalent pétrole par jour, dont 40 % de gaz, tandis que le gisement de Kashagan ne représentera que 50 000 barils par jour pour le groupe italien. Ce dernier est présent en Libye, ancienne colonie italienne, depuis 1959. Avec le retrait des sociétés américaines à la fin des années 80 et début 90, le rôle du groupe s’est accru.
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