Le gouvernement a adressé hier aux différentes parties concernées le document de synthèse des propositions à négocier lors du Grenelle de l’Environnement qui se tiendra les 24 et 25 octobre prochain, en quatre demi-journées de travail.
Le texte remis présente une nouvelle mouture des mesures principales qui seront débattues lors de ces deux jours de travaux et qui seront clos par le président Nicolas Sarkozy. Il s’agit avant tout d’inciter la société et les opérateurs économiques à la sobriété énergétique, de les conduire à des choix de consommation moins polluants et de ménager la place de la nature dans les grands choix économiques.
Selon « Le Figaro », l’enjeu de ces tables rondes finales est majeur. Car le gouvernement doit composer entre d’une part les ONG écologistes très demandeuses d’un « véritable rupture » dans la politique écologique et les tenants d’une réforme plus douce, plaidant pour des mesures qui ne menacent pas leur développement économique, philosophie défendue essentiellement par le Medef, les agriculteurs (FNSEA) ou encore les transporteurs routiers.
Réduction de 20% des émissions de CO2
Objectif parmi tant d’autres, la réduction de 20% d’ici 2020 les émissions actuelles du secteur transport qui représente 25% des émissions françaises de gaz à effet de serre (GES). L’idée d’un bonus-malus récompensant les voitures propres et pénalisant les plus polluantes est retenue. Mais celle de réduire de 10 km/h la vitesse sur les routes et autoroutes n’est mentionnée qu’entre parenthèses, loin de faire l’unanimité.
Arnaud Gossement, le porte-parole de la fédération France Nature Environnement regrette « qu’on s’en remette encore trop aux promesses de progrès technologiques » et déplore l’absence d’objectifs chiffrés dans le domaine agricole, qu’il s’agisse du bio ou de la réduction des pesticides.
En termes de santé, le document est plus frileux que la réglementation européenne Reach sur les produits chimiques. « Il faudra encore beaucoup travailler, point par point, pour avoir de vraies mesures de rupture« , ajoute Arnaud Gossement. « Mais que de chemin parcouru« .
Selon un précédent document du ministère de l’Ecologie, les mesures arrêtées lors du Grenelle seront ensuite traduites en une « loi d’orientation et de programmation présentée au Parlement au premier semestre 2008« .
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