Vendredi, le ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, a indiqué que onze cas de maladies liées à l’amiante, dont quatre cas de cancer de la plèvre, pouvaient être « rattachées de façon totale ou partielle » à l’activité d’une ancienne usine de broyage d’amiante située à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.
Le ministère a indiqué que le Comptoir des Minéraux et des Matières Premières (CMMP) avait été autorisé en 1938 à exploiter un atelier de broyage de minerais, notamment d’amiante. Les activités de broyage de l’amiante ont cessé en 1975 sur le site d’Aulnay-sous-Bois.
Suite à des signalements effectués par des associations, les autorités sanitaires ont saisi l’Institut de Veille Sanitaire (InVS). La Cellule interrégionale d’épidémiologie d’Ile de France, qui dépend de cet institut, a réalisé une étude très spécialisée de l’impact des rejets d’amiante dans l’environnement sur la santé des populations riveraines de l’usine pour déterminer si le fonctionnement de l’usine était à l’origine de pathologies liées à cette exposition environnementale à l’amiante et, dans l’affirmative, sur quel périmètre.
L’étude sanitaire a conclut que l’activité du CMMP a engendré une exposition environnementale à laquelle on peut rattacher de façon totale ou partielle 11 cas de maladies liées à l’amiante (dont quatre cas de mésothéliome ou cancer de la plèvre et sept cas de plaques pleurales).
Pas de risque spécifique pour les riverains
Concernant la situation actuelle autour du site, une récente étude des niveaux d’empoussièrement dans la commune d’Aulnay-sous-Bois, commandée par l’Etat, confirme que les concentrations en fibres d’amiante dans l’atmosphère sont aujourd’hui identiques à celles que l’on mesure dans d’autres villes non exposées. Cette étude conclut donc qu’il n’y a plus de risque spécifique pour les riverains.
Afin de répondre aux personnes qui ont habité entre 1938 et 1975 à proximité de l’usine du Comptoir des Minéraux et des Matières Premières d’Aulnay-sous-Bois et qui ont pu être exposées à des poussières d’amiante, le ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, a décidé de mettre en place un numéro vert.
Une information des médecins est en cours par messagerie et par la mise en ligne, sur le site du ministère, d’un document d’information. Celui-ci rappelle les pathologies liées à une exposition à l’amiante et précise les examens qui peuvent être envisagés en fonction de l’état de santé du patient.
Le ministère rappelle que toute personne qui s’estime victime d’une pathologie liée à l’amiante (et leurs ayant droits) peut déposer une demande de réparation auprès du Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA).
Commentaires récents