La communauté de communes de Migennes, dans l’Yonne, s’inquiète d’un nouveau phénomène à l’origine de dysfonctionnements de l’usine d’épuration : la multiplication des lingettes jetées dans les toilettes.

Ces lingettes, qu’elles soient nettoyantes, ou pour bébés, une fois jetées dans les toilettes provoquent des bouchons dans les canalisations et engendrent de ce fait des dysfonctionnements à la station d’épuration de Migennes ainsi que sur le réseau d’assainissement. Le président de la communauté de communes de l’agglomération migennoise, Georges Friedrich évoque dans les colonnes de « L’Yonne républicaine » « une multiplication des incidents ainsi que des dysfonctionnements ».

Même si sur plusieurs emballages de lingettes, vous pouvez lire la mention « biodégradables », Georges Friedrich insiste sur le fait que « c’est faux. Le temps passé dans les canalisations via les usines de traitement n’est pas suffisant pour assurer la biodégradabilité de ces produits. Il faut impérativement les jeter à la poubelle et non dans les WC« .

Les lingettes peuvent aller jusqu’à s’enrouler autour des pompes de postes à refoulement et ainsi les endommager. en effet, elles ont composées de fibres synthétiques ultra-résistantes. A titre expérimental, une lingette a été placée dans une bassine d’eau et trois jours après, elle « avait la consistance d’une corde« .

Les autorités municipales entendent donc communiquer auprès des habitants des communes concernées. Le fait que de telles pratiques risquent d’engendrer à terme une augmentation du coût de fonctionnement de l’usine et du traitement des eaux usés devrait être un argument convaincant auprès des irréductibles.