Une étude publiée hier dans « Proceedings of the National Academy of Sciences » a indiqué que l’augmentation de la demande en carburants ainsi que la difficulté des forêts et des océans à absorber le CO2 faisait que la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère augmentait plus vite que prévu.
« L’augmentation de la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a été supérieure de 35% à ce qui était attendu depuis 2000« , a expliqué le British Antarctic Survey (BAS), un institut de Recherche sur l’environnement Naturel qui a participé à l’étude.
Selon les scientifiques, les carburants polluants seraient responsables de 17% de cette augmentation, tandis que les 18% restant seraient dus à un déclin de la capacité d’absorption du gaz carbonique, un gaz à effet de serre (GES) responsable du réchauffement climatique, par des « puits » naturels comme les forêts ou les océans. Les océans et la végétation ont un rôle important dans l’absorption du CO2 puisqu’ils absorbent chacun un quart des émissions de carbone à l’échelle mondiale.
« Depuis 2000, l’intensité énergétique moyenne en carbone s’est détériorée, autrement dit a augmenté, et aucune région ne montre de signe encourageant à cet égard« , a indiqué Pep Canadell, du Global Carbon Project et également principal auteur de l’étude. « Il y a cinquante ans, pour chaque tonne de CO2 émise, 600 kilogrammes étaient éliminés naturellement. En 2006, seuls 550 kg ont été éliminés par tonne et ce chiffre diminue« .
10 milliards de tonnes de CO2
L’année dernière, près de 10 milliards de tonnes de dioxyde de carbone ont été émises, soit une augmentation de 35% par rapport à 1990, a précisé l’étude alors que le protocole de Kyoto s’était fixé pour objectif de ramener en 2012 l’émission des gaz à effet de serre à un niveau de 5% inférieur à celui de 1990.
« Les améliorations dans l’intensité carbonique de l’économie mondiale stagnent depuis 2000, après 30 ans de progrès, ce qui a provoqué cette croissance inattendue de la concentration de CO2 dans l’atmosphère« , a indiqué le British Antarctic Survey.
« La baisse de l’efficacité des puits mondiaux laisse penser que la stabilisation de cette concentration sera encore plus difficile à obtenir que ce que l’on pensait jusqu’à présent« , a ajouté le British Antarctic Survey.
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