La dépollution de l’ancienne usine Great Lakes, à Persan, dans le Val-d’Oise, qui est attendue depuis plus d’un an, va démarrer cette semaine.
« Nous allons nous réunir pour mettre en place les procédures, notamment en matière de sécurité« , a indiqué Jean-Pierre Ducroux, directeur général de Chamtura France, actuel propriétaire de ce site de 9 hectares classé Seveso et pollué par divers métaux et produits toxiques. « Les travaux de réhabilitation pourront ensuite commencer« .
Selon le quotidien « Le Parisien » paru hier, la direction de la société américaine Chamtura, devait rencontrer hier les représentants du groupe Valgo, qui a racheté le terrain. Le coût de la dépollution du site, estimé entre 2 et 3 millions d’euros, sera pris en charge par l’acquéreur.
Autorisation de la Drire
« La société Valgo est spécialisée dans la décontamination et la valorisation d’anciens sites industriels. Elle prendra en charge non seulement le nettoyage, mais aussi le réaménagement du terrain en collaboration avec l’Etat et la mairie« , a ajouté Jean-Pierre Ducroux.
L’année dernière, la Direction régionale de la recherche et de l’environnement (Drire) a donné son aval pour la construction d’une zone pavillonnaire sur la partie la moins polluée du terrain, c’est-à-dire à l’est de la rivière Esche. Après avoir été décontaminée, la zone ouest, qui accueillait auparavant les cuves de stockage des produits chimiques, accueillera une zone d’activité commerciale.
Ces projets ne font pas l’unanimité
Selon le quotidien « plusieurs anciens employés de l’usine craignent que les futurs occupants du terrain soient exposés aux polluants présents dans le sol, même après réhabilitation« . « Sur l’arrêté préfectoral, la Drire précise que les habitants des futurs pavillons ne pourront pas avoir de jardin potager ni pomper les eaux souterraines. On a donc prévu de faire vivre et travailler des gens sur le site sans que la dépollution soit totale…« , a indiqué Serge Guillaut, ancien salarié de Great Lakes.
« Il y a deux sortes d’intoxication avec des produits chimiques. Avec la dépollution, on évite une intoxication aiguë liée à une absorption massive. Mais qu’en est-il des risques d’intoxication chronique, liée à l’absorption répétée de petites quantités de produits toxiques ?« , a ajouté Patrick Testard, ancien responsable de laboratoire à l’usine.
« Une réhabilitation ne peut jamais être une remise à l’état initial du site. Mais elle sera effective seulement quand l’entreprise aura atteint les seuils réglementaires fixés pour chaque substance et pour chaque zone polluée« , a reconnu Joel Duranton, responsable départemental de la Drire
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