Du 17 au 19 octobre dernier, les représentants du secteur aérien étaient réunis à Cannes pour le 16e World Air Transport Forum.
Lors de cette conférence internationale consacrée à l’environnement et au réchauffement climatique, les dirigeants du transport aérien ont évoqué des solutions telles que les taxes, redevances, impôts, quotas, permis d’émission ou nouvelles normes.
Les représentants du secteur réunis à Cannes sont favorables à un système de quotas d’émission de CO2, s’il fait l’objet d’un accord international. Selon le quotidien « Les Echos » paru hier, si tous s’accordent sur le fait qu’il faut réduire les émissions du transport aérien, qui représentent à ce jour 2% du total des émissions de gaz à effet de serre (GES) et qui représenteraient 3% en 2050, les avis concernant les moyens divergent.
Droits d’émission de CO2
Giovanni Bisignani, directeur général de l’Association internationale du transport aérien (Iata) a rappelé que son association s’engageait à réduire les émissions de CO2 issues du transport aérien de 25M% d’ici à 2020. Selon le quotidien, il « a vivement dénoncé le projet de la Commission européenne qui obligerait les transporteurs à acheter les droits d’émission de CO2 pour poursuivre leur croissance« .
S’il est appliqué, il entrera en service dès 2011 pour les vols intra-européens et dès 2012 pour les vols internationaux en provenance ou à destination de l’Europe. Pour l’Association internationale du transport aérien et l’Organisation mondiale de l’aviation civile internationale (Oaci), l’Union européenne ne peut imposer unilatéralement ce dispositif aux compagnies étrangères.
Taxe verte
Pierre Jeanniot, ancien directeur de l’Association internationale du transport aérien, a suggéré de créer une taxe verte destinée à financer un projet de reforestation au Sahel. La plantation d’une forêt de 10 km de large sur toute la longueur du Sahel absorberait 2 milliards de tonnes de CO2. Cette reforestation dynamiserait également l’économie locale.
« L’utilisation de la nature comme alliée pour absorber le CO2 en quantité suffisante pour compenser totalement les futures émissions frapperait l’imagination de notre industrie et susciterait l’enthousiasme du public voyageur. Cela deviendrait la principale contribution de l’industrie à l’environnement », a indiqué l’ancien directeur de l’Association internationale du transport aérien.
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