Depuis 10 ans, a lieu la déconstruction « classique et peu particulière » de la centrale nucléaire de Creys-Malville, dans l’Isère. Ce chantier devrait être terminé d’ici 2026. En tout, 30 ans seront nécessaires pour déconstruire cette centrale.
Selon « Le Moniteur » du 12 octobre, le chantier de la salle des machines, qui a duré 18 mois, a généré 15 000 tonnes « de gravats et déchets, valorisés à 95% dans des filières industrielles« .
Après des essais réalisés d’ici la fin de l’année, une étape inédite devrait avoir lieu entre 2008 et 2013 : les 5 500 tonnes de sodium seront traités. Le sodium, transformé en soude, sera pris dans des blocs de béton.
Les pompes primaires et les échangeurs intermédiaires, c’est-à-dire les « gros composants« , seront enlevés de la cuve et découpés. Les différents composants seront conditionnés puis évacués vers les filières adéquates.
518 000 tonnes de déchets
La construction avait nécessité 10 ans. La déconstruction en demandera 3 fois plus. 400 personnes, dont une centaine d’agents EDF, participent à ce gigantesque chantier.
Au total, la centrale de Creys-Malville générera 518 000 tonnes de déchets, dont 82% seront non radioactifs. Sur les 18% de déchets radioactifs, 0,5% auront une haute activité.
« Le projet de déconstruction est aujourd’hui écrit, clair, mais cela a nécessité une grosse mobilisation des capacités d’ingénierie« , a expliqué Jean-Pierre Thomas, directeur de la centrale, au magazine.
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