Dans les années à venir, la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, dans l’Aube, prévoit entre 20 et 25 départs en retraite par an avec un pic en 2012.
Afin d’anticiper ces départs annoncés, la centrale de Nogent-sur-Seine a décidé de former « dès aujourd’hui les agents de demain« . Selon le quotidien « L’Est Eclair » paru vendredi dernier, conjointement à la centrale de Belleville-sur-Loire, dans le Cher, la centrale auboise a mis en place « une académie des métiers du nucléaire« . La première promotion est composée de 18 Nogentais et de 12 Bellevillois. 20 d’entre eux sont des jeunes diplômés et 10 sont des agents EDF.
« L’objectif est de faire acquérir à de jeunes diplômés les compétences les plus expérimentées les plus rapidement possible (ce que les cursus scolaires ne permettent pas) et d’apprendre un autre métier à des agents en reconversion« , a indiqué Elian Bossard, directeur du centre nucléaire de production d’électricité nogentais.
Selon le quotidien « ce cycle d’apprentissage, mêlant théorie et pratique, repose sur un transfert de compétences entre anciens et nouveaux« . Jusqu’à la fin février, les futurs promus vont suivre un tronc commun. Le premier module consacré à la sécurité, la radioprotection, l’environnement et la sûreté, a pour objectif « de rassembler et créer de la cohésion entre les participants« .
« Habilitation progressive »
Après ce premier module de quatre mois, les agents en formation vont se professionnaliser dans leur secteur d’activité respectif : 14 d’entre eux se dirigeront vers la conduite des installations, et 16 vers la maintenance. Cette spécialisation devrait durer entre 12 et 18 mois. « Ils acquerront une habilitation progressive. Après six mois, ils commenceront à aller sur le terrain en étant accompagnés« .
Selon le quotidien, « les départs en retraite seront globalement tous remplacés en ce qui concerne les effectifs professionnalisés des métiers eu c?ur du nucléaire« . Avant la création de l’académie des métiers du nucléaire, la centrale de Nogent-sur-Seine dispensait des formations « de moins grande ampleur. Le nombre de participants était plus limité (une dizaine de personnes) et c’était un processus par métier« .
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