Alors que le thème était au programme des tables rondes du Grenelle de l’environnement hier, la question du traitement des déchets a été reportée. Les participants se sont donnés trois mois de plus pour réfléchir.
A l’issue de la journée d’hier, Jean-Louis Borloo annonçait que « sur les déchets, nous nous sommes donnés 12 semaines supplémentaires pour travailler » afin « d’aller au fond sur tous les points« . Il a ajouté que de ce fait, « on ne prendra pas de décision administrative d’aucune sorte pendant cette période, c’est la moindre des corrections« .
D’une manière générale, l’ensemble des participants étaient d’accord pour augmenter la part du recyclage dans la gestion des déchets, sortir du « tout incinération », et ?uvrer pour la réduction des déchets en amont. « Ce qui est sûr, c’est qu’il faut dans ce domaine un changement radical de stratégie: on compte aujourd’hui 350 kilos/an/habitants, il faut au minimum réduire de 7 kilos par an« .
Une expertise complémentaire
Jean-Louis Borloo a cependant recommandé un report des décisions, estimant qu’il s’agit d’une question complexe qui nécessite davantage d’expertise . « On a besoin d’une expertise complémentaire, on n’a pas tous les éléments en mains« . Et il est fort probable que cette expertise porte avant tout sur la question de l’incinération, question qui fait débat depuis la publication d’un rapport relevant les risques d’une telle méthode sur la santé et l’environnement.
Pour rappel, le collectif Alliance pour la Planète milite en faveur d’un moratoire sur l’incinération des déchets. Daniel Richard, le représentant du WWF à la table du Grenelle hier, aurait d’ailleurs menacé de quitter le Grenelle si on ne trouvait pas d’accord en ce sens.
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