Qui ne possède pas un jean, cet objet de consommation devenu incontournable? Selon l’Institut français de la mode, en 2006, ce sont près de 90 millions de jeans qui ont été vendus en France. Mais quel est le coût de ce succès pour la planète?
La magazine « Terra Economica » tente chaque semaine d’établir le bilan écologique d’un produit de consommation courante. Une de ces enquêtes, reprise par « Libération » tente d’évaluer l’impact environnemental d’un jean. Se basant sur une étude réalisée par l’Ademe en 2006, le parcours du célèbre pantalon, du champ de coton jusqu’à notre armoire a été analysé.
Tout d’abord, le jean est 100% coton. Il s’agit donc de se rendre dans l’un des trois pays plus gros producteurs de coton, à savoir la Chine, l’Amérique du nord ou l’Inde. Dans un champ on se rend rapidement compte que le coton est très gourmand en eau, en engrais et pesticides. De plus, les engins agricoles employés utilisent du diesel émetteur de gaz à effet de serre. Ca commence mal…
Il faut ensuite envoyer ( en avion ou en bateau) le coton récolté vers la Tunisie où il sera filé, tissé et anobli. Toujours selon l’Ademe, cette étape est très consommatrice d’électricité et génère des rejets toxiques et aqueux. Ensuite en fonction des modèles, le jean peut être blanchi dans un bain de chlore avant de rejoindre les étals des magasins, une nouvelle fois par bateau ou par avion, voire par camion dans le pire des cas.
Mais ce n’est pas tout à fait terminé, une fois acheté par le consommateur, il sera porté en moyenne une fois par semaine pendant quatre ans. Il faut alors ajouté l’impact en eau et en énergie des divers lavages qu’il devra subir. Enfin, il terminera sa vie à la poubelle, où son élimination ou son recyclage aura lui aussi un coût pour la planète.
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