Nicolas Sarkozy, président de la République française, s’est engagé hier à étudier « la création d’une taxe « climat-énergie » », tout en marquant son opposition à une fiscalité écologique qui pèserait sur les ménages et les entreprises.
Lors de la clôture du « Grenelle de l’environnement« , le président de la république s’est prononcé pour « la création d’une taxe climat-énergie en contrepartie d’un allègement de la taxation du travail pour préserver le pouvoir d’achat et la compétitivité« .
La mesure doit être étudiée dans le cadre de la remise à plat de la fiscalité envisagée au premier trimestre 2008. « La fiscalité écologique ne doit pas se résumer à une compilation de petites taxes, rarement incitatives et souvent injustes. Il faut une profonde révision de tous nos impôts et nos taxes. L’objectif est de taxer plus les pollutions, notamment les énergies fossiles, et de taxer moins le travail« , a déclaré le chef de l’Etat.
« Je veux poser les principes suivants : je suis contre toute fiscalité supplémentaire qui pèserait sur les ménages et les entreprises. Il n’est pas question d’augmenter le taux des prélèvements obligatoires« , a ajouté Nicolas Sarkozy. La fiscalité écologique « n’a pas de sens si elle sanctionne injustement nos concitoyens et inutilement nos entreprises« . Mais, »je suis d’accord pour aller plus loin dans la réflexion« .
Retrait des véhicules polluants
La « taxe carbone« , considérée par les associations écologistes comme un « test » du succès du « Grenelle de l’environnement » et sur laquelle les participants n’étaient pas parvenus à un consensus, vise à « donner un prix » à la pollution de l’atmosphère, en taxant les produits en fonction de leurs émissions en dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.
Le président de la République a appelé à « étudier » au niveau européen, « dans les six mois« , « la possibilité de taxer les produits importés de pays qui ne respectent pas le protocole de Kyoto« . Il s’est également prononcé favorable à une taxe écologique annuelle sur les véhicules neufs les plus polluants, qui permettrait « de financer le retrait des vieilles voitures polluantes grâce à une prime à la casse progressive et durable pour aider au rachat d’un véhicule propre« .
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