Alors que l’Etat avait promis que 500 pompes de bioéthanol soient installées dans l’hexagone d’ici la fin de l’année, seulement 155 ont été mis en place.
Selon le quotidien « Les Echos » paru jeudi, 10 mois après le démarrage de la filière superéthanol, « le bilan se révèle des plus minces« . En effet, alors que l’Etat et les distributeurs s’étaient engagés à installer 500 pompes E85, un carburant qui contient 85 % d’éthanol et 15 % d’essence, à ce jour seules 155 ont été mises en service.
Quelques 80 pompes supplémentaires attendent d’obtenir les diverses autorisations administratives nécessaires. Ainsi, « la barre des 200 pompes (…) sera donc à peine atteinte à la fin de l’année« . Si il n’y a pas suffisamment de pompes, il y a également un problème concernant leur répartition dans l’hexagone. Ainsi, des régions comme le Centre, les Alpes du Sud, l’Est ou le Massif central ne « possèdent pas un seul point de vente« .
Une solution écologique
A l’heure où le prix du pétrole atteint des sommets, l’E85 coûte en moyenne moins de 85 centimes au litre. Pour les automobilistes, il présente un avantage économique. « D’autant que plusieurs marques automobiles vendent leurs modèles adaptés à ce carburant au même prix que le véhicule essence équivalent. Même si une voiture roulant à l’E85 fait moins de kilomètres avec un plein, cette solution « flexfuel » est de moins en moins saugrenue, surtout sachant qu’elle émet moins de CO2 au kilomètre« .
Chez les constructeurs, on reconnaît que les véhicules en version « flexfuel » ne se vendent pas bien. Ainsi, Citroën n’a écoulé que 150 berlines C4 « bioFlex » en France, et Renault a seulement vendu 50 Mégane « verte« . Ford s’en sort mieux. Le constructeur allemand a enregistré 1 886 commandes pour ses Focus et C-Max « bios« . Même si ses modèles « bios » représentent moins de 2% de ses ventes en France, Ford proposera dès l’année prochaine la Mondeo, la S-Max et le monospace Galaxy en version « flexfuel« .
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