Par Luc Valaize, directeur général du groupe TIRU, filiale du groupe EDF spécialisée dans la valorisation énergétique des déchets ménagers sous forme d’électricité et de chauffage.
Tout le monde s’accorde à dire aujourd’hui que les énergies renouvelables sont une partie de la solution au problème de pénurie d’énergies. Avec une production annuelle d’énergie équivalant à 7 millions de barils de pétrole, en France, l’incinération des déchets ménagers constitue une source majeure d’énergie renouvelable au même titre que l’hydraulique, l’éolien et le solaire.
Mais l’incinération ne s’arrête pas là. Quand l’hydraulique brasse de l’eau, quand l’éolien remue de l’air et quand le solaire absorbe de la lumière, l’incinération diminue le volume de nos déchets. Chaque année en plus de produire de l’énergie renouvelable, l’incinération traite 13 millions de tonnes de déchets ménagers, ce qui en fait l’un des premiers créateurs d’énergie verte en France.
Ce n’est pas seulement la voix d’un groupe ou d?une entreprise, c’est la voix d’une énergie. 123, c’est le nombre d’incinérateurs que compte la France en 2007. Des sites indispensables à la production d’énergie renouvelable mais dont le développement fait débat.
Aujourd’hui, au même titre que les centrales hydrauliques, les champs d’éoliennes ou les fermes solaires, chaque nouveau projet d’incinérateur est remis en cause. Des sources d’énergies renouvelables différentes, mais un problème commun : nous voudrions arrêter le développement sans arrêter la croissance, stopper la construction de nouveaux sites, sans freiner la production d’énergie…
Devant de telles contradictions, remettons les choses au clair. La valorisation énergétique issue de l’incinération de nos déchets éclaire chaque année plus d’1 million de personnes et en chauffe plus de 4 millions. L’incinération réduit, à 90 %, le volume de nos déchets ménagers, éliminant, du même coup, tous risques bactériologiques.
L’incinération dégage du dioxyde de carbone comme toute activité industrielle thermique mais seuls 50% proviennent de la combustion de ressources fossiles comme le plastique. Les autres 50% sont issues de la biomasse contenue dans nos déchets ménagers. En produisant de l’énergie verte, l’incinération a donc un impact favorable sur le problème crucial du réchauffement climatique.
L’ensemble des 123 incinérateurs français produit 2 fois moins de dioxines que les feux domestiques. Les dernières études reconnues par la communauté scientifique ont confirmé la pertinence des seuils réglementaires et garantissent une absence de risque pour la santé des personnes vivant autour des incinérateurs. Ces quelques faits et chiffres le montrent bien, l’incinération tient une place à part entière dans les énergies renouvelables, au centre d’un développement industriel responsable.
Alors, interrogeons-nous une dernière fois ! Que ferions-nous sans l’incinération ? Qu’adviendrait-il de ces millions de tonnes de déchets ? Que se passerait-il si nous décidions d’arrêter aujourd’hui tout nouveau projet d’incinérateur en France ?
C’est en réponse à toutes ces questions que nous l’affirmons aujourd’hui d’une seule voix : « Dire oui à l’incinération des déchets ménagers, c’est dire oui à un développement durable et responsable. »
L’énergie issue de la valorisation des déchets est aujourd’hui la seconde source d’énergie renouvelable utilisée en France derrière l’hydraulique et devant l’éolien ou le solaire. Le groupe TIRU compte plus de 1 300 salariés répartis sur 30 sites. Il traite 4 millions de tonnes de déchets par an pour plus de 10 millions d’habitants dans le monde.
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