Produire de l’électricité à partir de la chaleur perdue, sans émettre de dioxyde de carbone supplémentaire.
Cette technique permet de réaliser des économies aussi bien en termes de ressources que d’argent, s’avère bénéfique pour le climat comme pour l’environnement et apporte une bouffée d’air frais sur le marché de l’énergie. Il s’agit là du procédé que vient de mettre au point une société de recherche allemande qui, à l’origine, travaillait à l’élaboration d’un procédé technique tout autre mais tout aussi révolutionnaire : la création d’eau potable à partir de l’air.
Convertir la chaleur perdue en électricité
« Notre technologie ouvre de nouvelles perspectives en ce qui concerne une ressource jusqu’alors inexploitée : l’humidité contenue dans l’atmosphère terrestre » : c’est en ces termes qu’Hubert Hamm, PDG de la société Aqua Society GmbH à Herten, en Allemagne, décrit son invention. « Ce procédé était initialement utilisé dans l’industrie minière pour refroidir l’air en sous-sol, où il produisait de la condensation. Nous avons simplement inversé le processus : notre équipement aspire de grandes quantités d’air, le refroidit jusqu’au point de condensation et, ce faisant, génère de l’eau qui est ensuite filtrée et minéralisée« .
Cela signifie qu’il est possible de créer de l’eau potable pure à n’importe quel endroit disposant d’un système de réfrigération ou de conditionnement d’air. Cependant, les ingénieurs d’Aqua Society ont poursuivi leurs recherches dans le but de réduire les coûts inhérents à la production d’eau et ont à présent élaboré un système permettant de convertir en électricité la chaleur perdue générée par le processus de refroidissement. Auparavant, la majeure partie de cette énergie était simplement libérée dans l’air, un phénomène dont toute personne disposant d’un réfrigérateur ou d’un climatiseur peut faire l’expérience par elle-même, quotidiennement.
Une production subventionnée par l’Etat
Ce projet, qui a pour objectif la production d’une énergie propre, sans émissions de CO2, et qui est subventionné par les fonds du gouvernement du land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et le Fonds européen de développement régional, repose sur l’utilisation d’un système d’expansion à basse pression qui rend financièrement viable l’exploitation de la chaleur perdue à une température inférieure à 100°C ; une prouesse technique jusqu’alors considérée comme irréalisable.
Outre les processus industriels et les centrales électriques, les domaines d’application possibles en sont toutes les installations qui génèrent de la chaleur résiduelle. La possibilité de récupérer de l’électricité supplémentaire à partir de la chaleur perdue produite par les centrales de production de chaleur, électriques et à bio-gaz s’avère particulièrement intéressante.
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