Le parquet fédéral a déclaré que la plainte de quatre réfugiés birmans qui accusent le géant pétrolier Total de « complicité de crime contre l’humanité en Birmanie » était irrecevable. Ceci a été confirmé par Lieve Pellen, porte-parole du parquet fédéral.
Total a participé à la construction d’un gazoduc en Birmanie dans les années 90. Depuis, le groupe pétrolier a fait l’objet de plusieurs plaintes de réfugiés birmans qui l’accusent d’avoir utilisé des travailleurs forcés mis à sa disposition par la junte.
En 2002, les quatre réfugiés birmans ont déposé une plainte contre Total, Thierry Desmarest, ancien patron du groupe, et Hervé Madeo, ancien directeur du groupe pétrolier français en Birmanie. La plainte a été déposée en Belgique car, dans ce pays, une loi autorise les juridictions belges à poursuivre les auteurs de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et de génocide quel que soit le lieu de commission, la nationalité de l’auteur et de la victime.
Selon le parquet, la justice belge est incompétente dans cette affaire. Cette annonce met ainsi fin à cinq ans de procédure.
L’avocat des réfugiés s’est dit déçu par cette décision. Il espère persuader la Chambre des mises en accusation que la position du parquet n’est pas correcte. Cette dernière se penchera à nouveau sur cette affaire le 21 novembre prochain.
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