Le plus haut responsable des questions climatiques au sein de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a déclaré aux intervenants sur le marché du carbone, en pleine expansion, qu’il faut absolument amorcer les négociations en décembre prochain si l’on veut éviter une discontinuité entre la fin de la première période d’engagement au titre du Protocole de Kyoto et l’accord qui suivra.
S’adressant aux quelque 500 personnes réunies au Forum asiatique sur le marché du carbone, M. de Boer a rappelé que le marché actuel devait son existence au Protocole de Kyoto et à ses objectifs juridiquement contraignants de réduction des émissions. Sans la conclusion d’un nouvel accord ferme sur la période qui s’étend au-delà de 2012, « le marché pourrait disparaître aussi rapidement qu’il est apparu. Pire, la planète pourrait ne pas supporter les effets d’une poursuite des émissions au rythme actuel« .
Le volume des échanges sur le marché du carbone a triplé entre 2005 et 2006, pour atteindre 30 milliards de dollars. Selon l’International Emissions Trading Association (IETA), organisateur du forum, il pourrait s’élever à 60 milliards de dollars en 2007.
Combattre le changement climatique
« Le marché du carbone, le mécanisme pour un développement propre et l’application conjointe sont très utiles pour lutter contre les changements climatiques. Ils stimulent les investissements visant à faire reculer les émissions de gaz à effet de serre, aident à choisir les mesures de réduction les moins coûteuses et offrent aux pays engagés en vertu du Protocole de Kyoto des solutions souples pour remplir leurs obligations« , a ajouté M. de Boer.
Les pays liés par le Protocole de Kyoto peuvent acheter des unités ou des crédits d’émission pour s’acquitter d’une partie de leurs engagements. Les pays du monde entier qui se réuniront à Bali en décembre devront envisager ce qui suivra la première période d’engagement. Vu le temps nécessaire pour négocier et ratifier un accord international, il est indispensable d’entreprendre les négociations dès à présent afin d’assurer la continuité des mesures prises pour combattre les changements climatiques.
Des signes encourageants
« Nous avons décelé plusieurs signes encourageants, notamment les déclarations faites par les chefs d’État lors des débats de haut niveau du Secrétaire général tenus en septembre à New York et la large convergence de vues qui s’est dégagée de la réunion des ministres organisée il y a quelques semaines en Indonésie. Nous devons toutefois maintenir le cap et amorcer officiellement les négociations à Bali en décembre, assorties d’un échéancier et des moyens d’aller de l’avant« , a affirmé M. de Boer.
Environ 110 personnes sont attendues au Forum-Conférence asiatique d’une durée de deux jours sur le marché du carbone, organisé conjointement par l’IETA et Koelnmesse.
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