Selon l’Agence internationale de l’Energie (AIE), sans nouvelles mesures pour limiter la consommation énergétique, cette dernière devrait augmenter de 55% dans le monde entre 2005 et 2030. Cette forte hausse pourrait avoir des conséquences « alarmantes » sur l’environnement.
« La hausse de la demande mondiale d’énergie constitue une menace réelle et de plus en plus grave pour la sécurité énergétique de la planète« , a indiqué le « World Energy Outlook 2007 », le rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) rendu public hier à Londres.
Selon l’Agence, l’augmentation de la demande mondiale proviendra majoritairement des pays en développement comme l’Inde et la Chine. L’AIE estime que la Chine, où la demande devrait plus que doubler (+3,2% par an) d’ici à 2030, deviendra le premier consommateur mondial d’énergie « peu après 2010« , devant les Etats-Unis.
Augmentation de la demande de pétrole
Les hydrocarbures devraient rester de loin la première source d’énergie : la demande de pétrole devrait augmenter de 37% d’ici à 2030, à 116 millions de barils par jour (mbj) contre 84 mbj l’année dernière.
Selon le rapport, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) devrait augmenter sa production à 61 mbj en 2030 contre 36 mbj en 2006 et, dans le même temps, la part de l’OPEP devrait passer de 42% à 52%.
L’AIE qui estime que la hausse continue de la demande de pétrole représente « une menace réelle et de plus en plus grave pour la sécurité énergétique de la planète« , n’exclut pas avant 2015, « une crise du côté de l’offre, qui s’accompagnerait d’une envolée des cours pétroliers« .
Développer les énergies « propres »
Le charbon est la source d’énergie dont la demande devrait le plus progresser (+73%) d’ici 2030, date à laquelle sa part devrait représenter 28% de la consommation mondiale. La part du gaz naturel, qui devrait moins progresser, devrait représenter 22% en 2030.
Si l’Allemagne, la Suède, et la Belgique poursuivent leurs politiques visant à sortir du nucléaire, l’offre d’énergie nucléaire devrait augmenter faiblement (+0,7% par an) et voir sa part de marché diminuer de 15% actuellement à 11% en 2030.
L’Agence a indiqué qu’en appliquant des politiques encourageant les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique ou développant le nucléaire, la demande mondiale n’augmenterait que de 1,3% par an au lieu de 1,8%.
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