Désormais, dans le cadre d’un programme international pour améliorer les prévisions saisonnières, l’étude des ouragans ou le suivi de la hausse du niveau des eaux, 3 000 flotteurs du réseau Argo et des satellites surveillent les océans qui sont des acteurs essentiels de l’évolution du climat.
« Pour la première fois, nous disposons d’un réseau d’observation continue, globale et en temps réel« , des océans et mers grâce aux flotteurs du projet Argo dont l’installation s’est terminée la semaine dernière, a déclaré à l’AFP Pierre-Yves Le Traon, responsable du programme observatoire de l’océan à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).
Les 3 000 flotteurs, qui permettent de mesurer la température et la salinité de la surface de tous les océans et mers jusqu’à 2 000 m de profondeur, permettront de suivre, comprendre et prévoir le rôle de ces masses d’eau sur les systèmes météorologiques de la planète.
Pierre-Yves Le Traon, a rappelé que l’océan qui « stocke la chaleur, la transporte et la restitue à l’atmosphère » est donc un élément important du climat. Le suivi de son évolution permettra d’améliorer les prévisions saisonnières, l’étude des ouragans…
100 000 profils de températures
Ce système de surveillance, auquel participent plus de 30 pays dont la France, fournit chaque année plus de 100 000 profils de température et de salinité, soit vingt fois plus que le nombre de profils collectés à partir des navires de recherche.
Les données Argo sont recueillies par deux centres mondiaux dont le centre Coriolis basé à Ifremer Brest. Le réseau Argo est l’un des principaux éléments du système global d’observation des océans dont le déploiement international est coordonné par la Commission Océanographique Intergouvernementale de l’UNESCO (COI) et l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) via la Commission technique mixte OMM-COI d’Océanographie et de Météorologie Maritime (JCOMM).
Un programme « remarquable »
Jusqu’à présent, les seules informations globales sur les océans étaient fournies par les satellites franco-américains. Elles permettaient de mettre au point des bulletins météorologiques ou des cartes d’aide à la navigation.
Pierre-Yves Le Traon a précisé que le programme Argo était « remarquable » en ce qu’il représente un système « à très grande échelle » et sur une longue durée car les bouées seront régulièrement remplacées.
Commentaires récents