L’arrivée d’une nouvelle norme française, la norme NF U44051 en août dernier va obliger les 65 usines de compostage française à se remettre aux normes avant 18 mois. Un objectif difficilement atteignable pour une large majorité d’entre elles.
« Le Figaro » revient sur le compostage des déchets, technique qui permet de valoriser les déchets organiques tout en réduisant la mise en décharge. Selon l’Ademe, seuls 6% des ordures ménagères sont destinées au compostage alors que 20% d’entre elles pourraient être concernées.
Ce sont ainsi 65 usines qui, en France, filtrent nos déchets, et procèdent à une valorisation agricole de ces déchets fermentés cibles. Le filtrage est primordial afin d’éliminer du produit final toutes traces de métal, de verre ou de plastique. L’efficacité de ce filtrage dépend donc en grande partie de la collecte sélective en amont.
La norme NF U44051
L’entrée en vigueur en août dernier d’une nouvelle norme sur la qualité du compost, la norme NF U44051 va donc obliger les 65 usines de compostages françaises a s’adapter. Bernard Morvan, chercheur au Cemagref de Rennes, confie au « Figaro » que « sur ces 65 usines, entre quinze et trente au maximum seront prêtes d’ici à 18 mois« . Pour les 40 restantes, les coûts de rénovation élevés ne seront sans doute pas suffisants pour parvenir à l’objectif.
Toujours selon Bernard Morvan, les débouchés pour ces usines seront donc vraisemblablement la mise en décharge. Or, l’absence de valorisation et le mise en décharge est une solution très couteuse, d’autant plus qu’un compost de qualité peut être revendu environ 3 euros la tonne. En revanche, cela permettra la stabilisation des déchets avant stockage afin d’éviter la fermentation en décharge, comme cela se fait en Allemagne.
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