Depuis deux ans et demi, l’usine Plasma, une entreprise de métallisation de rouleaux, est en conflit avec les riverains de Pont-Archat, dans la commune de Rimeize, en Lozère.
Selon le quotidien « Midi Libre » paru samedi, une association nationale de protection de l’environnement nommée Anper Tos, qui suit le dossier, a réagit à l’avis du Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst).
« Les entrepreneurs n’ont tenu compte ni de la présence de maisons d’habitation, ni du règlement d’urbanisme du lotissement. Sa lecture permettait de vérifier l’incompatibilité de l’activité à Pont-Archat. Le traitement de surfaces relève de la législation des installations classées. Les exploitants se sont affranchis de la loi. Aucun d’eux ne pouvait ignorer qu’un précédent sous-traitant d’Arcelor, Plasmatec, situé à Vertaizon dans le Puy-de-Dôme, avait été mis en demeure par l’État de régulariser sa situation. Faute d’obtempérer, il avait fermé », a indiqué l’association au quotidien régional.
« L’installation de Plasma s’est déroulée selon la méthode du fait accompli. La démarche préalable, incontournable, consistait à rechercher une zone industrielle, un site métallurgique disposant de bâtiments éloignés de toute habitation. Les nuisances produites nécessitaient de prendre toutes les précautions, tant vis-à-vis du personnel de Plasma que des tiers ».
Selon le quotidien, dès le démarrage de remise en état des rouleaux métalliques d’Arcelor-Mittal, les habitants de la commune « auraient subi les rejets dans l’air de poussières et de métaux lourds qui présenteraient, même à faible dose, des risques pour la santé dans un délai que personne ne peut prévoir« . Selon un ancien voisin du site industriel, les poussières provoquaient des gênes respiratoires.
Violation des codes de l’urbanisme
« Le Coderst a rendu un avis qui a tenu compte de la violation des codes de l’environnement et de l’urbanisme, du trouble à l’ordre public et écologique, des risques et perte de jouissance d’un cadre de vie et d’atteinte au patrimoine… », a indiqué le représentant d’Anper Tos.
« Les responsables de cette entreprise à risques ont enfreint les réglementations et adopté une conduite choquante vis-à-vis des résidents de Pont-Archat, mais aussi de l’administration. Les dirigeants d’Arcelor-Mittal et de Plasma ne sont ni en situation de donner des leçons de démocratie, ni en bonne posture pour dénoncer une décision. Il est vain de porter des accusations contre des membres du Coderst qui sont des représentants de l’État, des membres d’associations et de la société civile« .
« Au moment où une décision est enfin prise, il faut souligner que les résidents de Pont-Archat ont agi avec l’aide de deux associations nationales que pour demander l’application de la loi et un droit à vivre dans un environnement indemne de nuisances et sans risque pour la santé« , a ajouté le représentant de l’association au quotidien.
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