La grogne monte parmi les élus des communes appartenant au Syndicat des eaux d’Ile-de-France (SEDIF). Alors même que le syndicat doit décider en décembre des tarifs de l’eau pour 2008, les élus soutenus par l’Association pour un contrat mondial de l’eau (ACME) demande une « baisse substantielle » de ces derniers.
A l’origine de cette grogne, toujours et encore l’étude publiée par l’UFC-Que-Choisir sur le prix de l’eau dans certaines communes françaises, étude qui dénonçait les surfacturations pratiquées par certains distributeurs. Cette étude épingle plus particulièrement le SEDIF, qui réalise selon elle un taux de marge abusif de 58,7%.
Le syndicat conteste quant à lui ses dites « marges », considérant que le Sedif est un établissement public et que tous les excédents budgétaires sont chaque année réinvestis dans l’exercice suivant. Cependant, restent les chiffres. Jean-Luc Toury, le président de l’ACME, confiait au quotidien « L’Humanité » que « à Paris (qui ne dépend pas du Sedif), le prix de l’eau est de 2,70 euros, contre environ 4 euros pour les communes gérées par le syndicat francilien. Rien ne justifie cet écart de 1,30 euros, d’autant que Paris va chercher plus loin son eau par rapport aux autres cmmunes franciliennes« .
La délégation à Veolia remise en cause
Remise en cause, la délégation dont bénéficie depuis maintenant 24 ans Veolia. Christian Métairies, maire-adjoint d’Arcueil et président de la communauté du Val de Bièvre, explique dans « L’Humanité », « nous ne remettons pas en cause l’existence du SEDIF qui assure la continuité et la qualité du service de l’eau. Mais, le prix facturé aux consommatuers est manifestement excessif. Nous réclamons donc qu’une expertise indépendante soit menée pour évaluer l’intérêt d’un retour en régie municipale. Le maire de Paris vient d’annoncer qu’il organiserait ce retour au public dès 2009s’il était réelu. Pourquoi pas réfléchir aussi, à terme, à un regroupement de Paris et des communes gérées par le SEDIF?« .
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