Alors que la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet se félicitait hier des bons chiffres de la filière de collecte des déchets d’équipements électriques, électroniques (DEEE), ce secteur est menacé par les nombreux pillages dont il fait l’objet.
Les chiffres de la toute jeune filière de collecte des DEEE sont plutôt bons. Avec 3,4 kg par an et par habitant, on s’approche des objectifs de collecte européens qui sont de 4 kg par an et par habitant. Mais ces chiffres pourraient être améliorés. En effet, seul un produit sur cinq est vraiment collecté, tous les autres passent directement dans la benne à ordures ou sont déposés dans des décharges sauvages.
7 000 dollars la tonne de cuivre
Mais un autre gros problème rencontré par la filière est celui du pillage. Car les cours des métaux lourds en général, et du cuivre en particulier, s’envolent. A 7 000 dollars la tonne de cuivre, la source de profits que représente ce métal et les DEEE en général attire les pilleurs en tout genre.
Les collectivités locales doivent alors prendre en charge le gardiennage de leur déchetterie, ce qui représente un coût supplémentaire qui risque d’être répercuté à terme sur la facture du contribuable. De plus, certaines communes n’ont pas les moyens de prendre en charge cette protection et sont contraintes de constater ce pillage en règle.
Un pillage dangereux
Au-delà du simple vol déjà condamnable, avec les dégradations qu’il occasionne, le risque environnemental est réel. Pour rappel, certains de ces appareils ont besoins d’un recyclage spécifique du fait qu’ils contiennent des composants dangereux. C’est notamment le cas des piles, des écrans à cristaux liquides ou encore des accumulateurs et des réfrigérateurs.
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