Les invasions d’algues que subit la Chine cette année ont poussé les autorités à augmenter les taxes sur la pollution des eaux et ce sont près de 1.000 usines chimiques qui risquent de fermer.
En mai puis en juin, le lac Taihu, troisième plus grand lac de Chine, était recouvert d’une épaisse couche d’algues vertes nauséabondes, rendant l’eau du robinet imbuvable. Ce sont ainsi 2,3 millions d’habitants qui ont été privé d’eau potable pendant plusieurs jours dans la ville de Wuxy.
Ces épisodes ont amené les autorités chinoises a agir et à partir de l’année prochaine, toutes les usines installées au bord du lac devront payer une taxe de 10,5 yuans (soit 1,4 dollar) pour chaque kilo de DCO (Demande Chimique en Oxygène). Cette DCO est l’instrument qui permet de mesurer la charge polluante des eaux usées.
Zhu Teijun, le directeur de l’Agence de Protection de l’Environnement chinoise confie à l’agence Xinhua que « les prix élevés obligeront les compagnies polluantes à améliorer leurs installations de traitement et de production et réduiront leurs déchets« . En revanche, il est parfaitement conscient que cette hausse des taxes engendrerait sans doute la fermeture de près de 1000 établissements parmi les plus « petits ».
Parallèlement, les autorités ont promis de dépolluer le lac Taihu, et ce, depuis des années, mais pour l’instant, très peu de choses ont été faites.
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