Une étude de l’Université américaine de l’Ohio révèle que la montée du niveau des mers en raison du réchauffement climatique pourrait absorber l’eau potable souterraine.
En effet, les chercheurs de l’Université ont mis à jour que dans de nombreuses régions côtières, l’eau de mer risquait de s’infiltrer dans l’eau douce souterraine du plateau continental et de la contaminer, au-delà même des côtes. Quant au degré de contamination, tout dépend de la structure géographique des côtes.
En effet, une côte plutôt sablonneuse permet plus facilement aux eaux souterraines de se mélanger à l’eau de mer, qu’une côte plutôt rocailleuse. A l’occasion d’un entretien téléphonique avec l’AFP, Motomu Ibaraki, professeur d’hydrologie à l’origine de cette étude, confie que » la structure complexe du sol peut accroitre le mélange entre eau salée et eau douce« .
Une perte 40% plus importante que les prévisions classiques
Il continue, « dans la plupart des études, on considère que si la ligne côtière recule de 100 mètres alors l’eau douce recule de 100 mètre. Et bien notre étude montre que le recul (de l’eau douce) est supérieur« . Il estime ainsi que la perte d’eau douce peut-être 40% supérieure à ce que l’on s’attend.
Ce constat est d’autant plus alarmant que le Giec, nouveau prix Nobel de la paix pour ses travaux, prévoit une hausse moyenne des océans de 14 à 44 centimètres d’ici 2100. Quand on sait qu’il faut très peu d’eau salée pour rendre l’eau potable impropre à la consommation…
Cette étude qui attends encore d’être soumise à un comité de lecture d’une revue scientifique avant de paraître, intervient quelques semaines avant l’ouverture de la prochaine conférence de Bali sur le climat en décembre.
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