Selon Yvo de Boer, secrétaire-exécutif de la convention-cadre de l’Onu sur les changements climatiques, l’Afrique est le « continent oublié » dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Yvo de Boer a déclaré à Reuters, que les dégâts prévus en Afrique par le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec), justifieraient à eux seuls une action internationale plus déterminée dans la lutte contre le réchauffement climatique.
« L’Afrique est le continent oublié » dans la lutte contre le réchauffement climatique, a déclaré Yvo de Boer. Il participait à Tunis à une réunion des pays africains et méditerranéens sur le changement climatique.
Peu d’aides financières pour l’Afrique
Il a ajouté que les grands pays en voie de développement, comme la Chine et l’Inde, avaient reçu beaucoup plus d’aides financières de la part des pays riches, pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, que l’Afrique. Le continent africain a, quant à lui, reçu relativement peu d’aides pour s’adapter à la multiplication des événements climatiques.
« L’Afrique ne profite pas beaucoup, pour le moment, de la politique de lutte contre le réchauffement climatique« , a déclaré le secrétaire-exécutif de la convention-cadre de l’Onu sur les changements climatiques. « Pourtant, le changement climatique va affecter très gravement l’Afrique« .
Un appauvrissement en eau
Selon le rapport de synthèse présenté samedi dernier en Espagne par le Giec, l’Afrique, l’Arctique, les deltas des principaux fleuves d’Asie et les petits Etats insulaires seront, vraisemblablement, les plus touchés par le changement climatique.
D’après le Giec, en Afrique entre 75 et 250 millions de personnes souffriront d’un appauvrissement des ressources en eau d’ici 2020. Dans certains pays africains, les récoltes dépendant de l’eau de pluie pourraient voir leur volume réduit de moitié d’ici 2020.
Le rapport des experts estime que pour l’Afrique, le coût de l’adaptation de la hausse du niveau des mers pourrait s’élever entre 5 et 10% du PIB vers la fin du siècle. Il prévoit également une augmentation de 5 à 8% de la surface occupée par les terres arides et semi-arides en Afrique d’ici 2080.
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