Lundi, le chanteur sénégalais Youssou N’Dour, ambassadeur de l’Unicef qui a embrassé la cause de la lutte contre le paludisme, a déclaré : « Si les Etats-Unis veulent gagner une guerre, c’est la guerre contre le paludisme ». Cette maladie tue près d’un million d’enfants par an en Afrique.
« Le problème avec le paludisme, c’est que beaucoup d’Africains, même parmi les leaders, ne prenaient pas le problème au sérieux. Nous avons fait un travail de sensibilisation qui commence à porter ses fruits« , a expliqué Youssou N’Dour à l’AFP. « Il fallait une voix autorisée qui dise moi, je vis en Afrique, je suis impliqué, je participe au débat« .
Le « chanteur militant » souhaite organiser un « sommet de communicateurs traditionnels » africains contre le paludisme. « Sommet n’est peut être pas le bon mot, mais je veux mettre en place, un briefing, impliquant les communicateurs traditionnels des zones où le paludisme fait le plus de ravages« , a-t-il expliqué.
Entre 130 et 264 millions de moustiquaires nécessaires
La production locale et à bas prix de moustiquaires imprégnées de répulsif est l’un des éléments fondamentaux pour protéger les enfants et les femmes enceintes, principales victimes de cette maladie, transmise par la piqûre d’un moustique et qui provoque de très fortes fièvres récurrentes.
En Tanzanie, la première usine de moustiquaires imprégnées qui a fabriquées 10 millions de produits a été créée cette année. C’est un début mais il reste beaucoup à faire car pour couvrir 80% des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans exposés au paludisme en Afrique, il faudrait produire entre 130 et 264 millions de moustiquaires.
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