Dans son dernier « 4 pages » le n°121, l’Institut français de l’environnement (Ifen) estime que la perte de carbone par les sols agricoles de France est de l’ordre de 6 Mt/an sur une dizaine d’années. Le carbone organique des sols joue un rôle environnemental important.
Les matières organiques du sol, composées de 58 % de carbone organique en moyenne, assurent de nombreuses fonctions environnementales : elles participent à la fertilité du sol, le protègent de l’érosion, lui permettent de piéger certaines pollutions et participent au cycle des gaz à effet de serre.
Le stock de carbone est fortement dépendant des types de sol et de leur occupation. Les stocks sont très faibles dans les sols peu profonds ou en zones de culture intensive. Les stocks mesurés sous forêts et prairies sont plus élevés que sous culture, à sols et conditions climatiques identiques.
Un stock qui varie selon l’usage
Par ailleurs, ce stock varie sous l’influence de changements d’usage des sols ou de pratiques agricoles. La conversion des cultures en prairies ou en forêts favorise le stockage de carbone dans les sols ; l’action inverse entraîne un déstockage, deux fois plus rapide.
Face à la baisse en matières organiques des sols européens, la Commission européenne a adopté une stratégie thématique de protection des sols et proposé une directive-cadre invitant les Etats membres à recenser les zones à risque et à envisager des mesures.
Cette publication est le fruit d’une collaboration avec l’INRA dans le cadre du Gis Sol, chargé de constituer et de gérer un système d’information sur les sols de France.
> Pour en savoir +: www.ifen.fr
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