Hier, la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC) a annoncé que les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 pays industrialisés avaient atteint des niveaux records en 2005.
L’ONU a indiqué que les émissions du secteur des transports avaient « augmenté au rythme le plus rapide ». Selon l’UNFCCC, cette hausse continue des émissions polluantes est due « à la fois aux pays très industrialisés et aux pays de l’ancien bloc de l’Est, qui ont renoué avec la croissance économique ».
Réduire les émissions de 5%
L’objectif des signataires du protocole de Kyoto était de réduire de 5% les émissions mondiales de GES par rapport au niveau de référence de 1990. Parmi les 36 pays industrialisés qui ont ratifié le protocole de Kyoto, seuls la France (-1,9%), l’Allemagne (-18,4%), la Suède (-7,3%), et le Royaume-Uni (-14,8%) ont réduit leurs émissions polluantes entre 1990 et 2005.
A l’inverse, dans le même temps, les émissions de l’Espagne ont augmenté de 53%, celles du Portugal de 42,8%, du Canada de 25,3%, de l’Irlande de 26,3% et celles du Japon de 6,9%. Les Etats-Unis et l’Australie, qui n’ont pas ratifié le protocole de Kyoto, ont vu leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) augmenter respectivement de 16,3 et 25%.
« Tendance préoccupante »
Yvo de Boer, secrétaire exécutif de l’UNFCCC, a déclaré à l’AFP : « Le message aujourd’hui, c’est que la tendance (à la hausse) est préoccupante. Mais les pays commencent à mettre en place des politiques qui leur permettront d’atteindre les objectifs de Kyoto » .
Selon lui, il est « positif que les parties au protocole de Kyoto aient pris leurs engagements très au sérieux ». Grâce au développement du marché du carbone et des divers « mécanismes de flexibilité », le secrétaire exécutif de l’UNFCCC mise sur de meilleurs résultats pour les années suivantes.
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