Dans un entretien accordé au Figaro, Michel Barnier, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche revient sur les propositions de réforme de la PAC annoncées hier par la Commission européenne.
Ainsi, le ministre se dit d’accord avec les propositions de la Commission concernant la réforme des aides, cependant, selon lui, « il ne s’agit pas de tout mettre par terre« . Il ne s’agit pas de ne pas revoir le système de ces aides mais plutôt d’un redéploiement de ces dernières « certaines productions se rémunèrent plus facilement que d’autres par les prix, c’est le cas des grandes cultures. Celles-ci ont moins besoin d’aides. Ces subventions peuvent être redéployées en faveur de filière plus fragilisées comme l’élevage« .
Concernant ce redéploiement, il serait nécessaire qu’il ne se fasse « pas uniquement en faveur des questions environnementales, mais au profit d’une activité de production dans les territoires. Nous voyons trois affectations possibles: la production laitière en montagne, le soutien à l’élevage ovin et l’agriculture biologique« .
Les quotas laitiers
Sur la question des quotas laitiers, Michel Barnier juge que sur ce point il y a un « vrai problème« . Alors que la Commission souhaite les relever de façon progressive avant leur totale suppression en 2015, le ministre français estime que ces quotas laitiers sont « d’une certaine façon, en France, un outil d’aménagement du territoire. Les usines de transformation sont situées près des bassins de production. Sans les quotas laitiers, le lait de montagne, si spécifique, est menacé. Les quotas laitiers, le lait de montagne si spécifique est menacé. Les quotas sont les garants d’une certaine équité. je ne veux pas encourager le dépaysement« .
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