Lundi, treize associations de consommateurs ont regretté que le gouvernement ait nommé l’ancien député UMP Denis Merville médiateur de l’énergie.
« Le gouvernement a fait un autre choix que celui préconisé par les organisations de consommateurs. Mais personne ne leur a demandé leur avis, alors que leurs mandants sont les premiers concernés« , ont indiqué ces associations, qui soutenaient la candidature de Bruno Léchevin, ancien responsable de la fédération CFDT de l’énergie.
« Cela pose à l’évidence le problème du suivi des avis du Conseil national de la consommation par nos dirigeants politiques, et interroge sur l’intérêt que ceux-ci portent au simple consommateur qui sera la première victime de l’ouverture du marché, avec ses complexités et ses pièges« , ont-elles ajouté.
« On craint que M. Merville n’ait pas la carrure pour mettre en place les relations avec tous les fournisseurs » d’énergie, a expliqué Françoise Thiébault, vice-présidente du Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), à l’AFP. Selon elle, Denis Merville, « est plus axé sur l’environnement et le développement durable que sur l’énergie« .
Nommé pour 6 ans
Le Cnafal, les associations de consommateurs des syndicats FO et CFDT, la Confédération nationale du logement, la Confédération syndicale des familles, les Familles Rurales, l’Organisation générale des consommateurs et l’Union nationale des associations familiales, font partie des associations qui auraient préféré la nomination de Bruno Léchevin à celle de Denis Merville. Ce dernier a été nommé début novembre médiateur national de l’énergie en remplacement de Jean-Claude Lenoir, démissionnaire.
Institué par la loi du 7 décembre 2006, ce médiateur est nommé pour six ans. Il peut être saisi par un consommateur en cas de litige avec son fournisseur de gaz ou d’électricité.
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