Mardi dernier, le Parquet de Bruxelles a réclamé le renvoi en correctionnelle de plusieurs personnes inculpées dans « l’Electragate ». Dans cette affaire, le groupe français Suez est accusé d’espionnage sur sa filiale belge Electrabel.
Selon l’agence Belga, après trois années d’instruction en France et en Belgique, Pascale France, première substitute du procureur du roi de Belgique, a requis devant la Chambre du conseil de Bruxelles le renvoi en correctionnelle de Suez en tant que personne morale.
La magistrate a également demandé que soient jugées cinq personnes physiques : le Belge Jean-Pierre Hansen, actuel numéro 2 du groupe énergétique français, le Français Patrick Ouart, à l’époque secrétaire général du groupe et aujourd’hui conseiller personnel pour la justice du président français Nicolas Sarkozy, ainsi que les trois « plombiers » français impliqués dans cette affaire qui remonte à février 2004.
Selon Pascale France, Jean-Pierre Hansen, président du conseil d’administration d’Electrabel à l’époque mais favorable au rachat par Suez, avait « prêté » sa carte d’accès au siège d’Electrabel à trois informaticiens afin que ces derniers placent des appareils qui surveillent ou de plusieurs de ses collaborateurs. L’objectif était de prévenir un éventuel sabotage des négociations avec Suez. La décision aurait été prise avec Patrick Ouart.
Ces inculpés qui clament leur innocence risquent de fortes amendes et jusqu’à 5 années de prison. Mardi, leurs avocats ont plaidé le non-lieu. La Chambre du conseil de Bruxelles annoncera si elle renverra les inculpés en correctionnelle le 18 décembre prochain.
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